Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Juillet 2019, Lorie 11 ans
Une journée ensoleillée comme il était habituel d'en voir durant les mois juillet et aout sur le bord de mer dans la municipalité de Cannes. Lorie se promenait dans les jardins en fleur du domaine, prenant soin de saluer les jardiniers lorsqu'elle les croisait. Ils n'étaient que peu loquace, mais elle se devait d'être agréable avec eux. Elle aimait beaucoup ce qu'ils faisaient pour le domaine et la petite blonde savait pertinemment que sans leur travaux les jardins ne seraient que tristesse. La petite Fleury attrapa une fleur et la glissa dans ses cheveux, avant de reprendre sa promenade. Elle ne savait pas pourquoi ses cours de la journée avaient tous étés annulés, madame Louise avait été très évasive à ce sujet. Mais cela lui permettait de profiter des jardins en cette belle matinée. Le calme était appréciable, tout autant que le chant des oiseaux qui avaient élu domicile dans les arbres environnant.
Lorsqu'elle passa les portes du domaine pour retrouver un peu de fraicheur, elle eut la surprise de croiser sa mère. Ses cheveux blonds étaient parfaitement attachés, ses lèvres d'un rouge d'une grande élégance et ses yeux bleu océan magnifique. Elle portait une robe d'une grande distinction donnant néanmoins un aspect décontracté.
« Bonjour Lorie, comment fut cette promenade matinale ? Sa voix était d’une grande douceur, elle était très agréable à entendre et la petite française était ravie de la laisser parcourir sa tête. »
« Bonjour mère, très agréable je vous remercie. Je n’étais pas informée que vous deviez rentrer ce jour. Lorie marqua un silence. Votre voyage s’est-il bien passé mère ? »
« Il fut éreintant… Néanmoins une promenade sur la croisette avec ta mère serait-elle envisageable ? »
« Ce serait avec grand plaisir mère. »
« Une tenue devrait se trouver dans ta chambré, elle sera bien plus adéquate pour sortir, que cette robe bien trop habillée pour les non-magiques »
Lorie, acquiesça et se dirigea vers sa chambre. Sur son lit trônait fièrement un petit haut, couleur pervenche, accompagné d'une jupe blanche. La petite blonde se changea et rejoignit sa mère qui l'attendait dans l'entrée. Celle-ci souriait avec sincérité, elle semblait heureuse de partager un moment avec l'une de ses filles.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Les deux sorcières entrèrent dans une voiture non-mag' d'une grande luxure.
« Pourquoi devons-nous prendre un moyen de transport non-magique pour nous y rendre ? »
Marguerite regarda sa fille, d’un air étonné. Elle s’appuya contre le dossier de cuir et fit un petit geste au chauffeur, la voiture se mit en mouvement pour rejoindre le grand portail à l’entrée du domaine.
« Nous ne pouvons apparaitre au milieu d’un des sites non-magiques les plus touristiques de la région. Puis ton père aime collectionner ces bibelots, alors autant s’en servir, même si je dois avouer que je suis quelque peu déçu des finitions de cette… »
« Rolls-Royce madame… »
« Quel nom amusant, n’est-ce pas Lorie ? »
« Euh… Oui… Pourquoi père aime ces moyens de transport non-magique ? »
« Je ne sais pas d’où lui vient cette passion surtout qu’il ne sait même pas s’en servir, résultat on se retrouve avec des rouges, des grises des bleus et bien d’autres couleurs. La majorité ne sont même pas française en plus… »
Lorie n'était que peu intéressé par les voitures des non-mag' elle connaissait quelques marques du championnat de formule 1, qu'elle devait apprendre lorsqu'elle allait à Monaco ou encore au Paul Ricard pour suivre son père sur les grand-prix depuis l'âge de sept ans. Le seul quel ait manqué était celui de Monaco en 2016. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle n'avait rien perdu ce jour-là. Mais au moins elle passait un peu de temps avec sa mère. Donc, s'il fallait supporter une viré en voiture pour ça, cela lui convenait. Lorie vit aux détours d'une rue un vestige d'affiche du festival de cannes. Elle n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être.
« Festival de Cannes ?... Savez-vous ce que c’est, mère ? »
« Pas le moins du monde, surement une fête de non-magiques sans grand intérêt comme ils en font souvent. »
Lorie resta silencieuse, même si ce fameux festival se passait dans la municipalité où elle résidait il était normal que sa mère ne sache pas ce que c'est, vu qu'elle était plus souvent à l'étranger qu'en France. Peut-être que le chauffeur serait plus renseigné sur le sujet, lui.
« Excusez-moi monsieur, savez-vous ce qu’est le Festival de Cannes ? »
« C’est un festival de cinéma non-magique international qui réunit bon nombre de personnalités non-magique du monde entier mademoiselle Fleury »
« Pensez-vous que je pourrais m’y rendre l’an prochain mère ? »
« Tu seras à l’académie. Dit elle sèchement. Et je ne vois pas l’intérêt de se pavaner dans un tel rassemblement. »
« Oui vous avez raison… »
Portant son regard une nouvelle fois au travers de la fenêtre la petite française était déçu de ne pas pouvoir voir au moins une fois cette chose qui se passait dans sa ville, surtout que cela sonnait comme quelque chose de grandiose. Mais qu'est-ce que c'était le cinéma ? Ce mot lui disait vaguement quelque chose, mais le concept qu'il y avait derrière non. Elle haussa les épaules et continua d'observer la mer.
Lorsque la voiture s’immobilisa, les portes s’ouvrit et elle put descendre sur le bord de mer avant de regarder la voiture s’éloigner au loin.
« Bien, suis moi Lorie. »
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Lorie avait l'habitude, sa mère avait toujours le même trajet en tête lors de ses sorties avec elle, et son amour pour certaines boutiques était si prononcé qu'elle savait qu'elles finiraient par y faire un tour. Lorie se contentait de suivre, jouant aux échecs dans sa tête, se contentant de répondre à sa mère quand elle lui posait une question. Profitant en même temps du soleil et de l'air de la mer. Elle aimait sortir du domaine ça changeait beaucoup des jardins où elle évoluait, puis elle pouvait voir du monde autres que ses professeurs. Le temps passait et Madame Fleury semblait s'amuser comme une petite folle, tenant des sacs de vêtements et d'objets tous plus luxueux les uns des autres. Une chose était sûre c'est que parmi tous les objets elle ne devait pas connaitre, pour la plus grande majorité de ceux-ci, leur utilité. Mais ce n'avait que peu d'importance du moment qu'elle les achetait. La petite blonde et sa mère entrèrent dans une bijouterie de luxe du nom de Louis Julian.
« Bonjour, je suis à la recherche d’une montre pour ma fille. Celle-ci va faire son entrée dans l’école européenne la plus prestigieuse et il serait impensable qu’elle arrive en retard. »
Les vendeurs d'une grande politesse commençaient à montrer plusieurs montres. Après de longues minutes à regarder les différentes montres, Lorie s'arrêta sur une montre en or blanc en forme de goûte entourée de diamant. Sa mère fit un petit geste au vendeur qui s'empressa de la préparer.
« Mettez celle-ci aussi, l’or jaune et les diamants lui iront bien au teint et se mariera parfaitement avec son futur uniforme. »
Les deux montres soigneusement emballées furent mise sur le côté. Les vendeurs avaient l’air très enjoué du passage de madame Fleury et l’invita même à prendre un café avant le paiement. Chose qu’elle accepta avec joie. Une fois fini un des vendeurs l’invita à passer en caisse.
« 37720 euros s’il vous plait madame. »
« Nous en avons pris deux, monsieur. »
« C’est le prix des deux, madame. »
« Oh ! Fit-elle avec surprise. Navrée je pensais que vous en aviez oublié une. Il faut dire qu’à ce prix c’est donné. »
Les vendeurs avaient plus ou moins l’habitude de ce genre de discours, ils en demeuraient tout de même très professionnels après bon nombre de remerciement, Lorie accompagné de sa mère quitta la boutique. Elles se rendirent dans un restaurant qui visiblement avait l’habitude de voir madame Fleury, après des salutations d’une grande politesse, elles furent accompagnées à leur table. Une table plutôt bien placée, vue sur la mer, en hauteur et surtout isolée des autres tables.
« Bien il est temps de parler de l’académie Lorie. »
« Je vous écoute mère. »
« En septembre tu feras ton entrée à l’académie, nous comptons sur le fait que tu sois l’excellence même. Pour le comportement madame Louise semble avoir fait du très bon travail, et je n’aurais pas eu ce discours deux ans auparavant. Pour les résultats scolaires, si tu éprouves des difficultés tu devras les régler seule. À toi de trouver les solutions, madame Louise ne sera plus là pour ça. Ce sera donc à toi de te rapprocher de tes professeurs ou de ta sœur. »
« Je n’éprouverais aucunes difficultés mère. Dit-elle avec fierté »
« Ne soit pas ridicule, reste modeste seul les simples d’esprit pensent que l’excellence ne passe pas par le travail. On ne nait pas avec, on le devient… Compris ? »
« Oui… »
« Vous avez choisi mesdames ? » Dit un serveur venant prendre la commande. Madame Fleury invita sa fille à commander la première.
« Un Fritto noir de calmars en entrée, un turbotin entier en plat et un saint-honoré pêche melba sur le lit de fruit rouge sauce groseille s’il vous plait monsieur. »
« Une boisson ? »
« De l’eau des nuages s’il vous plait monsieur. » Sa mère la regarda avec fierté.
« Pour ma part, je prendrais un Effeuillé de Cabillaud en entrée, avec un verre de vin, votre meilleur au choix, Suivi d’un Turbotin entier et je finirais sur un velours fraisier s’il vous plait. »
Le serveur s'inclina et partit emmener la commande. Revenant un peu plus tard pour les boissons. Lorie et sa mère continuèrent de discuter calmement sur le propos de l’académie, c'était très appréciable pour la petite française qui ne voyait que très rarement sa mère. Toujours avec les plus grandes manières qu'on lui avait apprise Lorie commença son repas. C'était au moins aussi bon qu'au domaine. Les saveurs étaient parfaitement équilibrées et la présentation très créative. C'était presque trop parfait pour des non-mag' dans la tête de Lorie. Mais elle se contenta manger en tenant le flot de discussion des sujets abordés par sa mère. Elle avait pris gout à cette qualité de repas, elle espérait ainsi que le niveau soit encore plus exceptionnel à l'académie. Alors que sa mère lui demandait pourquoi elle n'avait pas mise sa montre, Lorie prit une cuillère de son dessert. Une fois cela finit, elle s'empressa d'accrocher sa montre en or blanc autour de son poignet gauche. Après de nombreux compliments, les deux Fleury quittèrent le restaurant. Elles reprirent leur petite promenade avant de finir l'après-midi sur le sable d'une plage privée à siroter des boissons fraiches. Lorie n'aimait pas spécialement la plage mais l'ambiance de détente qu'il s'en dégageait était relaxant. Peut-être un peu moins que sur le yacht de son père qu'elle prenait pour se rendre à Monaco, mais cela était suffisant.
La luminosité ambiante avait bien diminué sur le bord de mer. Ainsi Lorie sauta dans la voiture de son père, suivie de sa mère et les deux Fleury commencèrent à rentrer. La fraicheur de l'intérieur de la voiture était revigorante. L'astre qui éclairait le monde rendait les températures en cette saison compliquées à supporter. Décidément c'était plutôt confortable ce qu'ils arrivaient à faire les non-mag'. Lorie ne put empêcher un bâillement, portant tout de suite la main devant sa bouche. Cette voiture avait comme un effet hypnotique pour la fillette, plus cette chose roulait et plus Lorie avait envie de dormir. Finalement, elle perdit peu à peu conscience, ne la retrouvant que dans un des canapés du salon. Elle étira son petit corps avant de finalement voir ses sœurs et de s'approcher d'elles. Elina sauta dans ses bras, tandis que les autres lui demandait comment c'était passé sa journée. Lorie prit le temps de finir le câlin avec sa petite sœur avant de répondre, sous le regard de madame Louise qui lisait dans un coin.
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