Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
2. Les joueurs ont à-peu-près 3 jours pour répondre à la résolution du maître du jeu. Passé ce délai, ils seront pénalisés de -1 point d’épuisement, mais pourront tout de même publier leurs actions dans un délai de 24h.
3. Les joueurs sont libres de faire agir leur personnage comme ils l’entendent. Toutefois, afin d’éviter les actions abusives, ils ne sont autorisés à mettre en scène que 2 actions maximum par tour. Le maître du jeu conseille d’ailleurs aux joueurs de résumer leurs actions au bas de leur publication pour s’y retrouver.
Compte comme 1 action :
○ 1 acte magique : l’utilisation d’un sortilège du socle commun ou d’un acquis par le personnage (à l’exception des acquis automatiques, ceux qui ne nécessitent pas d’être activés par les joueurs)
○ 1 acte non-magique : tout ce qu’un personnage peut entreprendre qui ne relève pas des deux catégories précédentes
Ne compte pas comme 1 action :
○ l’utilisation des capacités du personnage
○ l’utilisation des éléments présents dans le sac du personnage
À tout moment, Giovanni Cumuci et Teilo Daroux, vous pouvez utiliser votre table des sorciers pour poser toutes les questions que vous souhaitez au maître du jeu. Il vous est toutefois recommandé de ne pas attendre la dernière minute pour interroger le maître du jeu. Le risque étant de ne pas obtenir une réponse avant la fin du délai de publication s’il n’est pas connecté dans la dernière ligne droite.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Grand escalier, Beauxbâtons, France
Votre cours de Guérison est derrière vous. Profitant du temps clément, vous remontez l’escalier qui relie les jardins au château, contournez la chapelle par l’extérieur et vous engagez dans la cour où plusieurs élèves s’amusent à plonger leur bras dans la bouche des canons.
Votre estomac gargouille. Un bon déjeuner ne sera pas de trop ! Vous montez le grand escalier qui vous sépare du hall d’entrée et du réfectoire lorsque votre regard se porte sur une masse de cheveux bouclés cachée derrière un gros pot en terre cuite tenue à bout de bras. Plus que la masse de cheveux bouclés, votre attention se porte sur le trio d’adolescentes qui remonte l’escalier devant vous. A leur façon de resserrer le rang en voyant Naziha Branchiflore, vous comprenez ce qu’il va se produire avant même que cela se produise… Trois adolescentes attendent le dernier moment pour s’écarter de Branchiflore histoire de lui faire perdre l’équilibre.
« Que je ne te vois plus tourner autour de mon Maxime, Branchiflop’. »
Les coups d’épaules volontaires, de chaque côté, obligent la pauvre fille à jouer des bras et des jambes pour ne pas s’étaler de tout son long en brisant le pot en terre cuite au passage. Le trio, lui, poursuit son chemin en se désintéressant de son sort.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
«- Je crève la faim je peux pas attendre.»
Je gobe le sandwich que j‘avais gardé dans une boîte dans mon sac. Essayant de mâcher l’aliment pour réduire la taille de mes joues, sur le chemin j’assiste à une scène qui ne me plaît absolument pas. Naziha vient littéralement de se faire victimiser publiquement par les deux pimbêches qui nous devançaient. J‘avale de franc jeu ma bouchée et regarde noir les filles qui s‘en vont. Ce dernier restant tout aussi noir dévia sur Naziha.
«- Pourquoi tu n’as pas réagis !?»
L’engueulais-je.Je me rappelle de Naziha comme étant une personne trèeees gentille, elle ne mérite pas d’être traitée comme ça. Je m‘exprime alors de toute ma haine auprès de Teilo et de mon aînée.
«- Je vous jure, elles vont le regretter.»
Sans attendre, je soupirai et me mis dans l’idée de les rattraper…discrètement le temps de trouver un plan parfait.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Sauf pour la fille plus haut avec le trop gros pot dans les mains, cette fille qui vient de se faire bousculer, tangue dangereusement et... que Gio engueule par dessus le marché !
"Mais Gio, elle va tomber !" s'exclame le Lug d'une voix suraigüe, sans grand succès. L'italien est en train de jurer qu'il la vengera ou quelque chose du genre. Sérieusement, il ne voit pas qu'elle est en danger ? Plus le temps, il faut agir maintenant ! De la poche gauche de sa veste, Teilo extrait sa baguette et la pointe sur le gros pot que la fille ne tient presque plus. "Euh... " Viiiite ! Les sorts qu'il a appris défilent dans sa tête, mais aucun d'adapté à la situation ne lui vient. Ah, si ! "Elasticus !"
Sans attendre de voir si son sort a fonctionné, ni même si son choix était judicieux, le Lug grimpe les marches deux à deux pour se poster juste devant l'infortunée et son pot. Ses réflexes du rugby lui reviennent en tête. Si elle perd l'équilibre ou rate une marche, il pourra mettre les mains devant lui et faire contrepoids pour la stabiliser.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Grand escalier, Beauxbâtons, France
Branchiflore ne semble même pas entendre votre reproche, trop occupée qu’elle est à éviter que le pot ne lui échappe. Quant au trio devant vous, il se désintéresse à tel point de son sort qu’il ne remarque même pas que vous le suivez. Vous entendez les trois adolescentes rigoler entre elles, visiblement assez fières de leur oeuvre.
Votre charme de Ramollissement (Elasticus) transforme le pot en une substance gélatineuse. L’adolescente semble surprise de voir ses doigts s’enfoncer inexorablement dans cette substance et a fortiori dans la terre qu’elle entoure. Le choc entre vous est rude — presque aussi rude qu’un plaquage au rugby. Vous n’avez pas la force de vous maintenir debout, encore moins de stopper net Branchiflore. Résultat, vous tombez tous les deux : vous sur le dos — votre tête frappe au passage joliment la marche, vous faisant voir quelques étoiles — et Branchiflore sur vous, sa drôle de plante coincée entre vous.
« Pardon je suis vraiment désolée, vous assure-t-elle, son visage partiellement masqué par les feuilles. Qu’est-ce que… »
Ne souffrant visiblement d’aucun dommage, elle se redresse assez vite mais semble avoir des difficultés avec la substance gélatineuse qui constituait autrefois un pot ; qui désormais s’écoule entre ses doigts et colle à vos vêtements...
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
L’air de rien je mange l’aile de parisette..je ne sais pas depuis quand je l’ai dedans, mais elle tombe bien.
En mangeant je réfléchis à comment venger Naziha. Est-ce que je leur lance un sort et je disparais ? Non, si elles me voient je ne ferais qu’empirer la situation, d’autant plus qu’elles sont sûrement un peu plus expérimentées. Une idée germe dans ma tête lorsque je tombe sur le sachet contenant une vieille gomme..ça fait vieillir ce truc je crois ? De cette façon je gagnerais peut-être en prise au sérieux…
Pas le temps de réfléchir, ces pestes verront bien qui rira le dernier. Je gobe le chewing-gum attendant que ça fasse effet et augmente la cadence pour me rapprocher d’avantage des filles en question.
«- Mesdemoiselles !» Les interpelais-je poliment même si j’avais envie de les insulter. «- Venez par ici je vous prie.» Combien de temps durait les effets de cet aliment ? J’espérais que ça fasse effet assez longtemps. Juste histoire de rire un peu.
*utilisation de la vieillegome et de l’aile de parisette.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Les sourcils froncés, il observe le semi-liquide qui imprègne sa veste et sourit de toutes ses dents à la fille qui, ouf, se relève indemne. "Hé, je crois que je viens d'inventer la terre cuite molle !" Peut-être que ça intéressera Madame Landi, il peut y avoir des applications intéress-
Ah, oui, flûte. Pour le coup, la fille qu'il vient de sauver d'une mort certaine n'a plus de pot. "Euh, pas de panique !" fait-il en tendant sa baguette vers ce qu'il reste du contenant, tout en offrant un sourire engageant à sa camarade. "On va faire les choses dans l'ordre. Tiens ta plante... comme tu peux." Ca doit pas être facile avec toute cette terre meuble.
Toujours allongé sur le dos, le Lug se redresse un poil en s'appuyant sur un coude et voit de nouvelles étoiles. D'un coup de poignet, il fait cesser son charme de ramollissement. Puis sans attendre, le voilà qui lance avec confiance : "Reparo !". Sa tête lui fait mal mais ça ne l'empêche pas de crâner un peu en faisant gigoter son sourcil gauche. Il n'a toujours pas vérifié s'il s'est blessé et il ne s'est même pas présenté correctement mais la vie, c'est une question de priorités.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Grand escalier, Beauxbâtons, France
En l’espace d’un instant, vous gagnez plus d’une trentaine de centimètres, quelques centimètres de tour de cuisse et de bras, et même quelques poils sur le visage ! La vieillegom semble avoir eu l’effet escompté ! Vous voilà dix ans plus âgé en apparence ! Problème, votre uniforme n’a clairement pas aimé la transformation… Car si vous avez grandi et pris en muscle, l’uniforme reste celui d’un adolescent de douze ans.
« MON DIEU MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ? hurle l’une des trois adolescentes en vous regardant de la tête aux pieds. »
La seconde est si effrayée qu’elle détale dans le hall. Seule la troisième, incrédule, vous regarde avec ce vous-ne-savez-quoi dans le regard.
« T’es qui toi ? vous demande-t-elle. »
Comme son amie, elle arbore la broche de la confrérie de Dagda.
Vous faites rire Branchiflore qui s’empresse de suivre votre consigne du mieux qu’elle le peut. La levée du premier sortilège couplée à votre charme de Réparation (Reparo) reconstitue le pot entre les mains de l’adolescente. Elle pousse un soupir de soulagement. Vous la voyez même essuyer une larme, un sourire accroché aux coins de ses lèvres.
« Je ne crois pas qu’on se soit déjà rencontrés, mais merci beaucoup pour ton aide et… de m’avoir servi de matelas. »
Elle se penche sur le côté pour que vous puissiez enfin la regarder dans les yeux sans avoir des tas de feuilles entre vous.
« Naziha Branchiflore, enchantée. »
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
"Ha ha, à ton service !" Teilo sourit en se massant l'arrière du crâne, là où sa tête a cogné l'escalier. C'est douloureux mais aucune trace de sang dans sa main et il ne voit plus d'étoiles. Il allait s'en tirer avec un bleu - comment avait dit Madame Yapara ? Un hématome épidural - que ses cheveux allaient heureusement cacher. Il lui suffira juste d'appliquer un onguent de premiers soins quand il aura le temps.
Il se relève pour faire face à la fille nommée Naziha Branchiflore (Branchiflore ?) puis range sa baguette tout en pointant un pouce contre sa poitrine. "Teilo Daroux, Première Ann- Deuxième Année à Lug et apprenti matelas à temps perdu. Oh ! C'est un.... suuu... sumac ?" Les sourcils inquisiteurs, le Lug se contorsionne pour observer les feuilles et la tige de la plante. Le nom lui est venu comme ça, il a du lire ça dans un livre. Naziha peut sûrement lui en dire plus alors Il redresse soudain la tête vers elle et lui sourit en se balançant d'un pied à l'autre. "On l'a pas encore étudié avec Madame Yapara, on s'en sert pour quoi ? En tout cas, t'as l'air d'y tenir beaucoup."
Même quand le pot avait dégouliné, elle avait tenu ! Elle y tient même sentimentalement, à son sumac. Teilo avait bien remarqué, à travers les feuilles, la larme au coin de son oeil.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
“- PAS besoin de faire les dramas queens sérieusement ! C‘est mon petit frère qui vient de me faire le coup du sortilège de ratatinage ce malin, je vais lui faire la peau dès que je le retrouve d’ailleurs.»
Dis-je en regardant les alentours, l‘air de chercher si mon frère imaginaire n’est pas dans les parages.
«- Je suis un ancien élève, et le directeur m’a convoqué, en me demandant conformément de venir dans mon ancienne tenue… comme j’ai encore du temps devant moi, je voulais voir Maxime.»
Je plisse les yeux et les dévisages.
«- Il a dans vos âges, vous le connaissez peut-être à tout hasard ?»
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Grand escalier, Beauxbâtons, France
Branchiflore rigole une nouvelle fois, cette fois à votre présentation.
« Tu as l’œil, vous dit-elle. C’est bien un sumac. Un sumac de Tarfaya pour être précis. »
« Salut Naziha ! s’exclame un garçon en passant — il descend l’escalier, un épais grimoire sous le bras. »
« Salut Ernest ! »
Vigilante, Branchiflore descend la marche qui vous sépare puis une seconde en direction de la cour.
« Les baies de ce sumac sont réputées pour offrir un sommeil réparateur, mais seulement si elles sont récoltées par une femme, vous explique-t-elle, son doux sourire aux lèvres. J’ai obtenu l’autorisation de lui trouver une place dans les jardins, c’est important. Est-ce que ça te dit de m’accompagner ? »
Votre cirque fonctionne à merveille : l’adolescente qui faisait le yo-yo entre votre tête et vos pieds trouve une excuse pour s’éclipser — une histoire de devoir oublié — et l’autre vous regarde droit dans les yeux, la bouche légèrement entrouverte.
« Maxime Dammartin ? vous demande-t-elle avant d’enchaîner : Il avait cours d’Éducation Historique et Citoyenne au premier étage, mais on doit se retrouver dans le réfectoire. Heu… Et bien salut hein… »
Elle semble hésiter, mais finalement elle prend la direction du réfectoire — non sans vous jeter un regard malaisant par-dessus son épaule.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Le garçon qui les dépasse a salué Naziha et l'a totalement ignoré, mais qu'à cela ne tienne, Teilo lève quand même une main amicale a son intention. Il n'a aucune idée de qui c'est. Son regard se détourne rapidement du gros grimoire d'Ernest pour revenir sur la plante - le sumac de Tarfaya. "Tarfaya." Il aime bien le nom. Ca sonne comme un lieu lointain et enchanteur ou tout peut arriver. Bon, il a quand même des questions mais vu que Naziha l'invite à la suivre, il va avoir le temps de les poser.
Le Lug hoche vigoureusement la tête de haut en bas pour accepter l'invitation. "Hm-hm. Oh, j'étais avec Gio ! Il est passé où ?"
Il ne lui faut que quelques secondes pour repérer son meilleur ami, plus haut dans le grand escalier. "GIO !" crie-t-il de sa voix aigüe, les mains de part et d'autre de sa bouche. C'est lui ou Gio est beaucoup plus grand ? Et ses habits ont rétréci ? "Euh... Gio ?" bredouille le Lug, interdit, avant de remonter le volume. "GIO, ON VA AUX JARDINS ! TU VIENS ?"
En attendant que l'Ogme se bouge, Teilo attrape une aile de parisette dans sa poche et l'avale en la mâchant à peine. Oups, il n'a même pas demandé à Naziha si ça la dérange que Gio vienne. "T'inquiète pas. C'est une tête de coulobre parfois mais il est vraiment sympa. Il peut même t'aider à porter, moi j'ai pas beaucoup de muscles." Teilo hausse les épaules et grimace puis ressort sa baguette et lance un "Clypeus" sur le sumac. "T'as dit que c'était important", se justifie-t-il avec sérieux.
Sort : Clypeus – Le charme de Sécurisation (Guérison 1ère Année) + Convaincre Naziha d'attendre Gio
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
«- Tei faut les nuire ces bécasses, t‘as vu leur geste mauvais ? »
J‘écartais le col de ma tenue toute détériorée et toute serrée.
«- Et puis j‘ai bouffé cette vieillegome, depuis j‘ai pris je ne sais quel âge et je…Rohhh je suis serré dedans ! A tout moment j‘ai un trou quelque part. » Ralais-je. «- Vous ne connaîtriez pas un sort pour arranger, ça ?»
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Grand escalier, Beauxbâtons, France
Branchiflore s’immobilise, le temps que vous appeliez Giovanni. Le regard qu’elle jette sur votre camarade lui redonne instantanément le sourire.
« On dirait que Gio aurait bien besoin d’un tailleur, commente-t-elle. »
Elle a un léger mouvement de recul lorsque vous pointez votre baguette dans sa direction, mais elle se laisse finalement surprendre par votre attention.
« Utiliser le charme de Sécurisation sur un objet… Comme c’est ingénieux, même de la part d’un Lug. Merci beaucoup Teilo ! »
La sincérité de Naziha a définitivement quelque chose de touchant, peut-être parce qu’elle est plus âgée que vous mais qu’elle semble vous traiter comme un égal ?
Naziha ne peut s’empêcher de glousser lorsque vous vous arrêtez à côté d’elle.
« Ne fais pas attention à elles, Gio, dit-elle. Elles se font des films c’est tout. »
Sans vous demander votre accord, elle remet le pot qu’elle tient à bout de bras entre vos mains…
« Je n’ai pas le pouvoir d’inverser la magie gitane, mais je peux retoucher ton costume, assure-t-elle en dégainant sa baguette magique. »
D’un tour de baguette, votre costume prend quelques tailles supplémentaires — le voilà désormais parfaitement ajusté à vos nouvelles mensurations et aussi propre que s’il sortait des ateliers de la Maison Capenoir. La broche de Dagda qui brille sur la poitrine de l’adolescente en dit certainement long sur ses capacités. Elle récupère le pot entre vos mains.
« En route ? »
Elle n’attend pas vos réponses qu’elle entame la descente des dernières marches.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Le Lug lève un pouce quand le costume de son meilleur ami se conforme enfin à sa taille actuelle puis l'observe de la tête aux pieds. Y'a pas à dire, l'italien va vraiment bien grandir. Hmm, ça lui donne l'idée d'essayer une vieillegom gitane lui aussi, juste pour voir... et se rassurer un peu. Faut qu'il pense à prévoir des vêtements adaptés - ou l'aide d'une Dagda.
"En route !" répète-t-il avec enthousiasme quand Naziha Branchiflore, sumac bien en main, se met à redescendre dans la cour. Rictus aux lèvres, il doit sauter sur place pour parvenir à toucher l'épaule de Gio avec sa main : "Mon grand."
Teilo n'attend même pas d'avoir quitté le grand escalier pour présenter à son camarade leur quête actuelle : "Il faut qu'on aide Naziha à planter ce sumac de Tarfaya dans les jardins." Plus bas, pour ne pas que la Dagda les entende, il souffle : "C'est une plante qui ne pousse pas ici à la base. Donc, je crois queeee... quelqu'un à l'Académie n'arrive pas à dormir et en a besoin. Parce que quand tu manges une baie de sumac, après, tu dors super bien. Enfin, ça c'est seulement s-"
Oh, c'est sûrement le bon moment pour poser cette question. Les sourcils froncés, le Lug hausse à nouveau la voix pour la fille qui les guide : "Hé, Naziha. T'as dit y'a que les filles qui peuvent récupérer les baies, ça marche vraiment pas avec les garçons ?"
Teilo lève haut le menton vers Gio pour partager sa perplexité. C'est une question de magie ? D'hormones ? Ou peut-être que c'est juste les garçons qui ne font pas assez attention ?
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Je crois que j’ai entendu plusieurs coutures craquer, surtout quand la dagda m’avait passée le pot. C’était un sumac qui y était plantée je suppose ? J’observais Teilo qui était devenu tout petit. Oh le minus ! Je ne le voyais pas tant de haut que ça avant, c’est la preuve qu’il n’est pas si petit…ou alors ça veut peut-être aussi dire que je suis aussi petit que lui. Mon regard tergiversa vers Naziha qui mania habilement sa baguette pour m’habiller bien plus proprement et soigneusement que plus tôt. Je ne pus m’empêcher de me re-détendre, mais intérieurement je bouillonnais de colère, comment est-ce qu‘on peut être aussi mauvais avec cette fille là ?
"- Merci.” Lui adressais-je simplement. Je faillis demander où est-ce que nous allions, mais Teilo fut efficace et m’expliqua la situation, bon nous mangerons plus tard, heureusement que j’avais fait ma petite réserve toute à l’heure.
«- D’accord.» Peut-être que ça pourrait solutionner à mon problème de nuits agitées. «- Ça a Pt’être un autre pouvoir quand c’est un garçon qui récolte le fruit ?» Émis-je comme hypothèse. Je descendu en même temps qu’eux en faisant attention de ne pas louper de marches.
«- On le plante où ? Il a des conditions particulières pour pousser ?»
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Esplanade, Beauxbâtons, France
Branchiflore mène la marche. Tous les trois, vous dépassez la cour, contournez la chapelle, puis marchez droit vers les remparts sans que l’adolescente manifeste la moindre faiblesse — le pot pèse pourtant son pesant de cacahuètes.
« Vraiment pas, vous répond-elle, Teilo. Si un homme essaie de s’en emparer, il sombre aussitôt dans un sommeil profond dont seul le baiser d’une femme peut le sortir. C’est une des raisons pour lesquelles je veux lui trouver une place dans les jardins. Un endroit où il pourra être surveillé par les jardiniers et les nutons. »
Alors que vous approchez l’escalier qui se propose de passer sous les remparts pour ensuite vous conduire aux jardins enchantés, Naziha est une fois de plus saluée par deux élèves — deux garçons un peu plus âgés que vous qui poursuivent leur chemin non sans jeter quelques oeillades à une Branchiflore qui semble beaucoup trop concentrée pour en avoir conscience malgré la politesse qu’elle leur rend. Assurément, elle semble avoir la sympathie de beaucoup de monde.
« Je crois qu’il se plaira dans un coin inondé de soleil. Enfin quand il y en a, s’amuse-t-elle en levant les yeux vers vous, Giovanni. De préférence, dans une terre qui ne se gorge pas si facilement d’eau. D’où il vient, il est habitué à vivre à la dure. »
De nouveau quelqu’un qui la salue — cette fois une adolescente de Lug qui remonte l’escalier que vous descendez. Branchiflore la salue par son prénom mais poursuit la descente sans varier son allure.
« J’ai entendu dire que monsieur Gautier vous était reconnaissant de ce que vous avez fait pour lui le soir de la rentrée. C’est un homme exigeant et avare en compliments. Vous devez être fiers de vous. »
Arrivée en bas de l’escalier, elle s’approche de la fontaine des époux Flamel, pose le pot sur le bord, puis s’essuie le front en poussant un soupir. Elle se met à chercher vous-ne-savez-quoi dans sa poche.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Soudain, les joues du Lug s'empourprent. "Hé", chuchote-t-il les yeux ronds à Gio, "la fille, tu crois qu'elle doit embrasser le garçon à un endroit en particulier ?" Il aurait aimé poser la question à Naziha directement vu qu'elle doit le savoir mais, euh, non. Histoire de chasser l'idée d'essayer de son esprit, Teilo se concentre sur sa respiration et observe les alentours, surtout les autres élèves qu'ils croisent sur le chemin et qui sont toutes et tous gentils avec la Dagda. Comme lui, elle a plein d'amis et c'est rassurant parce qu'elle n'est pas toute seule pour gérer les trois idiotes qui ont voulu la faire tomber dans l'escalier.
Il se concentre aussi sur la voix de leur guide et tente de retenir ses explications sur le terrain adapté pour le sumac. Ca ne va pas être facile de trouver à Beauxbâtons un endroit où la terre ne se gorge pas d'eau mais elle a l'air de savoir ce qu'elle fait, elle a sûrement une idée. Quand elle fait référence au soir de la rentrée, le Lug, pas peu fier d'entendre que Monsieur Gautier leur est reconnaissant, bombe un peu le torse "C'est normal. On doit se serrer les coudes, on est pas très nombreux." Après un regard entendu pour son meilleur ami, il poursuit : "Gio a assuré avec les carosses. Et moi, j'aurais pas réussi à gérer les valises sans Agathe Sanfin. Tu sais, Sanfin, comme la boutique de chaudrons Rue Claudel. C'est sa fille, elle aussi je l'aime bien."
Profitant de la petite pause de Naziha Branchiflore qui semble soudain fatiguée de porter un pot si lourd, Teilo s'asseoit sur le rebord de la fontaine et juste à côté du précieux pot - au cas où. Il en profite pour, comme à chaque fois qu'il passe par ici, faire un clin d'oeil à Pernelle puis pose sa main gauche devant ses yeux en affectant un air inspiré. "Attends, je suis pas un vrai devin mais tu me dis si j'ai raison ou pas. Dans ta poche, il y a... euh, une dent d'Ogre ! Et le sumac vient d'un pays ou il y a... un désert. Un pays d'Afrique !"
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins enchantés, Beauxbâtons, France
Branchiflore vous sourit, Teilo.
« Agathe est une amie, dit-elle. Comme vous, elle ne manque jamais une occasion d’aider les autres. Elle a ça dans le sang. »
En prononçant ces mots, son expression s’assombrit momentanément et son regard se perd à la surface de l’eau. Elle retrouve cependant très vite le sourire en dégainant une unique pièce — d’un liard donc — de sa poche.
« Raté, s’amuse-t-elle en tournant le dos à la fontaine. Mais tu as tout à fait raison Teilo, cette plante provient du Maroc. »
Branchiflore ferme les yeux en serrant le liard dans son poing puis vous la voyez le jeter dans la fontaine d’un moulinet au-dessus de l’épaule. Plouf ! Si vous regardez bien, vous remarquerez que la statue de Pernelle Flamel incline respectueusement la tête vers Branchiflore et la gratifie d’un clin d’œil. Ce qui semble ravir l’intéressée.
« Teilo a des vues sur qui ? vous demande-t-elle, Giovanni, en amorçant un geste pour récupérer le pot. »
Geste qu’elle suspend lorsqu’elle remarque vos paluches posées dessus. Il faut dire que vous êtes plutôt impressionnant sous cette apparence.
« Heu… Et bien, je me disais qu’il se plairait à côté du stade de Quiddi… pardon, de Quattequin ! Madame Cornedebrume m’a donné son autorisation. »
Hésitante, elle finit toutefois par faire quelques pas en direction de l’est et du stade dont les tribunes s’élèvent à quelques centaines de mètres de votre position, comme une invitation muette à la suivre.
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