Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
La suite de leur échange lui plaît un peu moins. Gio l'a titillé un peu trop bruyamment en évoquant Pensée Fleury et voilà que Naziha, un peu curieuse, demande des précisions ? Hmm. Le regard de Teilo pour l'italien est clair : il n'a pas intérêt à cafter quoi que ce soit. Même si pour l'instant elle coche toutes les bonnes cases, Naziha n'est pas encore officiellement une amie. Donc pas de secrets de ce genre pour elle - pas là tout de suite. Heureusement, Gio tente de noyer le poisson en retournant habilement la question à l'envoyeuse.
Qui attire l'oeil de Naziha ? "Peut-être Maaaa....xime ?" propose malicieusement Teilo en sautant du bord de la fontaine. Il agite les sourcils devant la Dagda sans vraiment attendre de réponse. Lui aussi il est curieux. Et puis c'est elle qui a commencé.
Quand la fille se remet en route vers le stade de Quattequin, Teilo donne un léger coup de coude aux côtes, ou plutôt à la cuisse du trop grand Giovanni. "Je crois que tu l'impressionnes." Après un clin d'oeil malin pour son ami, le Lug gambade à nouveau vers leur guide qu'il dépasse même. Les mains dans le dos, il se met à cheminer en marche arrière pour pouvoir la regarder en face.
Si Gio émet une petite réserve sur l'emplacement choisi pour le sumac, Teilo déborde d'enthousiasme : "Attends, c'est parfait ! Si tu le mets près du stade, les Loups de Lug vont veiller sur ton arbre avant les matchs... et les entraînements !" Il pointe son pouce sur son torse. "Tu peux nous faire confiance, j'en parlerai à l'équipe. On a notre premier match euh... samedi dans deux semaines. C'est contre vous d'ailleurs !"
Son visage affiche un franc sourire. C'est le premier match officiel d'un tout nouveau sport et il va pouvoir y participer. Il a tellement hâte d'y être.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Stade de Quattequin, Beauxbâtons, France
« Pas le moins du monde, s’amuse Branchiflore lorsque vous émettez l’hypothèse, Teilo, que son cœur puisse pencher pour le mystérieux Maxime. Je n’ai pas le temps pour ça et même si j’en avais, on s’entend qu’à nos âges, les garçons sont de parfaits idiots… »
Elle guette vos réactions du coin de l’œil, un léger sourire traînant sur ses lèvres. Ses boucles sautillant à chacun de ses pas, l’adolescente vous conduit aux abords du stade.
« Je ne suis pas certaine que les Loups de Lug acceptent de garder un œil sur une plante d’une élève de Dagda, poursuit-elle en vous regardant l’un et l’autre. Je te rappelle que les Cormorans sont double champions en titre ! Mais si ça peut peser dans la balance, je ne suis qu’une lointaine supportrice. Je suis aussi à l’aise sur un balai qu’un abraxan dans l’eau. »
Elle s’arrête pour inspecter les lieux et vous indique la rangée de terre sablonneuse qui borde l’enceinte extérieure du stade.
« Là ! Ça sera parfait, Gio, merci. »
Sur ces bonnes paroles, l’adolescente se fiche royalement de tacher son bel uniforme, la voilà qui s’agenouille et commence à creuser un trou à mains nues.
« Je ne veux pas vous retenir plus longtemps. J’imagine que vous avez d’autres chats à fouetter tous les deux, dit-elle en se redressant, essuyant son front d’un revers de main — ce qui laisse une belle trace de terre sur sa peau. Je ne sais pas comment je peux vous remercier, mais si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas à me demander. Je vous garantis rien, mais si je peux vous rendre la pareille, je le ferais. »
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Le doute de Naziha sur l'implication des Loups de Lug dans la préservation du sumac le touche un peu plus mais là encore, Teilo a l'habitude. Ses idées ne sont pas toujours géniales mais au moins, elle lui a dit clairement ET gentiment. Et puis elle a sans doute raison : ses coéquipiers les plus compétitifs ne feront pas forcément la part des choses.
Les grandes mains de Gio ayant déposé le sumac là où il doit être planté, reste encore à creuser et Branchiflore n'y va pas de main morte, ce qui fait sourire encore plus le Lug abonné depuis loooongtemps aux tâches sur les habits. Il a envie de l'aider en creusant lui aussi de ses mains mais voilà que la fille les congédie avec douceur. Oh. Dommage, il voulait voir l'arbre du Maroc dans son nouvel environnement, continuer à parler avec sa protectrice et la connaître un peu plus. Peut-être plus tard ?
En attendant, Naziha veut les remercier en leur rendant la pareille. Pourquoi pas ? Même si oui, c'est vrai, Gio a raison : l'amitié, c'est ne rien attendre en retour. Teilo hoche simplement la tête puis trottine jusqu'à son meilleur ami qui veut vraiment aller manger, et on ne refuse rien à son meilleur ami. Mains dans les poches, Le Lug se retourne quand même vers Naziha qu'il ne souhaite pas quitter sans lui proposer au moins une nouvelle idée, variante de la précédente et mieux argumentée. "Tu sais quoi ? Gio et moi, on est un peu responsables du sumac maintenant. Je l'ai protégé et Gio l'a transporté en toute sécurité. On est comme ses... gardiens secrets avec toi. Alors si tu nous dis comment faire ça bien, on viendra s'en occuper de temps en temps. Et promis, on touchera pas aux baies."
Sa tête souriante oscille entre le grand italien, qui acceptera sûrement, et Naziha Branchiflore. Branchiflore ! "Aaaah mais ouiii, comme la boutique", souffle-t-il en ouvrant grand les yeux.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Stade de Quattequin, Beauxbâtons, France
Branchiflore rigole à votre remarque, Giovanni.
« À ce qu’il se dit, l’amour rend bête et le bouillonnement des hormones encore plus, dit-elle en se servant de sa main comme d’une visière pour se protéger du soleil. »
Elle vous remercie d’un hochement de tête lorsque vous posez le sumac à côté d’elle. Elle retourne à l’agrandissement du trou puis suspend une nouvelle fois son œuvre lorsque vous lui faites votre proposition, Teilo. Elle se retourne — la main toujours en visière — et sourit.
« Je vous aime bien tous les deux. Si vous tenez vraiment à vous en occuper, il faut savoir que c’est une plante qui adore le thé au jasmin. Pour savoir si elle a soif, vous n’avez qu’à regarder le pied, ici — elle vous indique l’endroit où la plante disparaît sous la terre. S’il n’y a pas de petits points blancs, comme là, et bien elle n’a pas soif. S’il y en a, une tasse de thé au jasmin suffira ou un verre d’eau tout simplement. »
Elle en profite pour dépoter le sumac en l’agrippant par le pied.
« Je te demande pardon ? vous interroge-t-elle, Teilo. »
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Lui non plus, lui non plus. Il est déjà bien occupé avec les devoirs, progresser dans toutes les disciplines magiques de son cursus et puis le Quattequin et tout ça. Par contre, le Lug doit bien avoir encore un peu de temps disponible quelque part à accorder au sumac, surtout que Naziha vient d'accepter sa proposition et leur révèle même quelques petits secrets. Les yeux grands ouverts, il hoche doucement la tête et se masse la nuque. Tâches blanches sur le pied, soif. Pas de tâches, pas soif. Thé au jasmin ou eau.
Le garçon ne peut pas retenir un pouffement. Sa mère en boit aussi, du thé au jasmin. Et... c'est tout, c'est drôle.
Fort de ces nouveaux éclaircissements, il s'apprête à prendre congé mais la fille - qui les aime bien - le relance par une question. Teilo sourit jusqu'aux oreilles. Peut-être qu'elle ne veut pas vraiment qu'ils partent, après tout. "Oh ben oui, la boutique. Chez Karim Branchiflore, rue Claudel, tous les vrais sorciers connaissent", s'exclame-t-il tout guilleret. Il lève deux doigts vers Gio pour lui signifier s'il te plaît, juste deux minutes, puis s'approche à nouveau de la Dagda jusqu'à s'agenouiller à même la terre devant le trou qu'elle vient de creuser. Les mains sur les genoux, le Lug plisse un peu les yeux.
"Karim, c'est sûrement ton père." Comme pour Agathe. "J'adore aller là-bas, y'a plein d'odeurs. C'est euh.. une 'invitation au voyage' mais juste avec le nez. Par contre qu'est ce qu'il fait chaud chez lui, je transpire au bout de deux minutes ! A la rentrée, je me suis fait mordre par un verrou-serpent." Il grimace en repensant à l'intense douleur qu'il avait ressenti sur le coup. "Mauvaise idée. Franchement je conseille à personne, c'est super efficace contre les voleurs." Il cligne rapidement des yeux. "Enfin je suis pas un voleur hein, je voulais juste essayer !"
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
L’amour rend bête, ça il l’a souvent entendu, même constaté avec Devigne par exemple.
«- C‘est noté très chère Branchiflor ! Nous prendrons ainsi soin de Sumi le Sumac.»
Sumi était le nom qu‘il venait de donner au Sumac, ça le rendait plus vivant et plus apte à être apprécié de ce dernier.
L’Italien fit un pas en arrière, et soupira longuement quand Tei lui demanda deux éternelles minutes à le lui accorder. S’il l’attend encore alors que le Lug discute aussi longtemps qu’un vieux qui raconte toutes ses années passées, Le Brun ne mangera jamais à cette allure.
«- Au pire tu me rejoindras j’ai faim, salut Zia.»
Il se tourna pour prendre la direction du réfectoire..il voulait absolument arriver pendant que les trois pestes étaient encore en train de manger, il voulait leur faire payer leurs actes.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Stade de Quattequin, Beauxbâtons, France
Branchiflore vous écoute attentivement Teilo, le sourire aux lèvres. Elle hoche plusieurs fois la tête, manque d’éclater de rire à l’évocation du serpent-verrou et conclut avec une certaine tendresse dans la voix :
« C’est bien mon père. Il a succédé à son père et son père à son propre père… Un beau jour, ça sera à mon tour de prendre sa succession… »
En disant cela, son expression perd de sa douceur. Son sourire s’efface. Vous la regardez poser délicatement le sumac dans le trou et commencer à rabattre la terre… Soudain silencieuse et un peu « ailleurs », elle ne semble même pas entendre la salutation que vous lui adressez, Giovanni.
De votre point d’observation, Teilo, vous remarquez la façon dont l’adolescente se pince les lèvres et dont ses yeux se sont voilés…
De votre côté, Giovanni, vous vous retrouvez en l’espace d’un instant dans votre corps bien à vous : celui de l’adolescent que vous êtes. Fini la grandeur, les muscles, vous nagez désormais dans un costume beaucoup trop grand pour vous !
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
"Moi c'est pareil. Je suis sûr que ma mère voulait que je reprenne sa compagnie de théâtre. Elle m'a fait faire du théâtre, du chant ET de la danse quand j'étais tout petit. Mais bon, j'aimais bien ça."
Teilo hausse les épaules. Ca c'était avant. Avant que son don pour la magie ne se révèle et ne chamboule tout. "Mes parents sont des non-mags", précise-t-il. Songeur, il regarde Naziha refermer le trou autour du sumac sans vraiment la voir. Et si maman lui en voulait d'être un sorcier ? C'est peut-être pour ça qu'elle est toujours derrière son dos ? De longues secondes passent avant qu'il ne remarque enfin plusieurs choses étranges. D'abord le silence pesant qui vient de s'installer. Puis l'air de la fille accroupie en face de lui, de l'autre côté de Sumi.
Oh non. Les lèvres pincées, les yeux vitreux... Naziha est triste et ça a l'air plus sérieux que tout à l'heure à la fontaine. Elle va peut-être même pleurer s'il ne fait rien. La main gauche de Teilo empoigne un peu de terre meuble et ses doigts se mettent à la malaxer. "Ca va ?" demande-t-il doucement tout en sachant pertinemment que non, ça ne va pas. Par contre les raisons lui échappent et ses sourcils se froncent. Peut-être que Karim Branchiflore est malade ? Peut-être qu'il n'arrive pas à dormir, que Naziha plante Sumi le sumac pour lui ? Ou alors... peut-être que la fille Branchiflore n'a pas envie de travailler à la boutique de son père quand elle sera plus grande ?
Le garçon pince ses propres lèvres et penche la tête à droite. Un frisson lui parcourt la nuque. Il n'aime vraiment pas quand les gens sont tristes, encore moins quand il s'agit de ses amis et à ce stade, Naziha en est quasiment une. "Je peux faire quelque-chose ?" tente le Lug avant d'adresser à la Dagda un sourire encourageant. La faire rire, il est plutôt doué pour faire rire. Ou juste l'écouter, il aime bien écouter... presque autant que parler.
En attendant qu'elle réponde, il se met à rabattre lui aussi la terre autour du sumac à l'aide de ses deux mains.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Stade de Quattequin, Beauxbâtons, France
Avec votre aide, Branchiflore termine de reboucher le trou.
« C’est un cadeau de mon grand-père… vous révèle-t-elle, les yeux baissés sur le sumac. Il ne va… pas très bien… »
Elle tasse délicatement la terre autour de la plante puis elle s’éponge le front d’un revers de bras.
« Les guérisseurs disent qu’il ne passera peut-être pas l’hiv… »
Elle s’interrompt, se mord la lèvre et s’essuie les yeux avec une dignité rare. Vous ressentez le bouleversement qui l’agite. Et bien qu’elle tourne des yeux pétillants de larmes vers vous, elle n’en verse pas une seule. Elle vous sourit même à pleines dents !
« Ça te dit de repartir avec quelques baies de Tarfaya ? Tu pourras en donner à Gio si tu veux. »
Réfectoire, Beauxbâtons, France
Bas de pantalon et manches retroussées, vous parvenez dans le réfectoire — non sans attirer plusieurs regards surpris voir désapprobateurs, notamment depuis la table du personnel où les sourcils semblent particulièrement froncés…
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Les épaules de Teilo s'affaissent, sa bouche reste entrouverte. Non, contre ça, il ne peut vraiment rien faire. Il aura beau tenter de la consoler, ça n'enlèvera rien à sa peine. Une peine qu'il finit par ressentir à force de fixer ces yeux verts et humides, une peine qui lui rappelle la sienne qu'il avait pourtant bien enfouie. Quand sa grand-mère, qui avait tout oublié de lui et de sa famille, est partie sans même qu'il puisse lui dire au revoir.
Pourtant Naziha ne pleure pas. Alors Teilo fait un effort, retient lui aussi les larmes qui montent et répond au sourire éclatant de la fille par un plus tendre. Elle leur fait cadeau, à lui et Gio, des baies de l'arbre que son grand-père lui a offert et ça met du baume au coeur. Il ne peut clairement pas refuser ce geste à leur égard.
"Ca me dit", répond-il d'une voix éraillée en hochant deux fois la tête, une fois pour lui, une fois pour Gio. Sa main gauche sale vient caresser doucement la terre autour du pied de l'arbre. "Il est encore tout petit." Le Lug frissonne à l'idée que le sumac donnera encore des baies aux élèves de Beauxbâtons quand lui, Gio et Naziha ne seront plus à l'Académie, et peut-être même encore quand ils seront partis - parce que tout le monde, sorcier ou non, finit par partir, laissant derrière des souvenirs, quelques lettres, une boussole... ou un arbre.
Mince. Ca ne va pas. Teilo veut sortir une blague, une nouvelle anecdote rigolote ou un jeu de mot bancal, tout pour entendre le rire de la fille éclater une nouvelle fois mais là, il ne trouve rien de bien. Ses yeux embués finissent toutefois par s'ouvrir un peu plus : "J'ai un ami en Cinquième Année, Nat, qui a un appareil photo argentique. Tu peux prendre une photo du sumac et la montrer à ton grand-père quand tu le verras. Ca lui fera plaisir. Et puis... voilà."
Un peu embarassé, Teilo pouffe et baisse les yeux pour fixer le tout jeune arbre. Et puis dis lui que tu l'aimes très fort. Bon, ce n'est sans doute pas la peine de préciser ça à Naziha, il est quasi sûr qu'elle le fera.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Je me met sur la pointe des pieds, et tel un suricate guettais les environs, à la recherche des sales pestes. Dans l’idée de me placer non loin d‘elles.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Stade de Quattequin, Beauxbâtons, France
« Il ne grandira pas beaucoup plus, commente Branchiflore en se penchant sur le sumac. »
Avec une délicatesse telle que vous n’en avez jamais vue, l’adolescente glisse ses doigts le long des feuilles comme une pianiste glisserait les siens sur les touches du piano. A votre plus grand étonnement, une grappe de baies rouges pousse instantanément sur la branche que parcourt Branchiflore. Les baies ressemblent à des perles luisantes d’un rouge saisissant. D’un geste habile et précis, Branchiflore les récolte sans endommager la branche avant de vous prendre la main pour les placer à l’intérieur.
« Si vous avez besoin d’un bon sommeil réparateur, une seule baie suffit avant de se coucher. Une seule, c’est compris ? »
Elle vous sourit puis elle se remet debout en s’aidant de ses bras.
« Comment tu dis, un appareil photo arctique ? C’est… enfin, désolé je ne sais pas ce que… C’est un appareil non-mag’ ? »
Réfectoire, Beauxbâtons, France
Vous avez beau regarder autour de vous, vous ne les apercevez nulle part. Ce n’est pas comme si le réfectoire était noir de monde non plus… En revanche, vous avez le sentiment d’attirer de plus en plus l’attention générale.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
"Hmhm, promis". Il hoche la tête sans lever les yeux vers la fille. Une seule baie avant de se coucher, pas plus. Elles sont si rouges, si appétissantes qu'il a un peu envie d'essayer tout de suite. Ce n'est que quand Naziha lui parle d'appareil photo arctique que le Lug sort de sa transe contemplative et se remet debout à son tour - mais sans les bras.
"Pas arctique, argentique", corrige-t-il, amusé. "C'est une petite boîte que tu tiens dans les mains, tu vises un endroit ou... un objet ou une personne que tu veux prendre en photo, ça fait une image très réaliste que tu peux mettre sur un genre de papier, et après ça fait un souvenir. Maiiis me demande pas comment ça marche vraiment. C'est Nat le spécialiste !"
Teilo est tellement content de pouvoir expliquer un peu tout ça à Naziha qu'il en oublie d'être triste. "Par contre, l'appareil photo arctique... ça peut être un appareil photo qu'on pourrait... qu'on pourrait enchanter avec un sort de gel... enfin si ça existe. Et au lieu de prendre une photo, ça gèle l'objet ! Ou la personne, brrr. Hm. C'est pas bête comme idée." Les baies de sumac dans la coupole que forme maintenant le creux de ses deux mains jointes, il hoche vigoureusement la tête. "Faut que j'en parle à Madame Landi."
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Stade de Quattequin, Beauxbâtons, France
« Ôooh ! Je vois. »
Mais voit-elle vraiment ? Allez savoir.
« NAZIHA ! »
Vous voyez deux filles l’interpeller en agitant la main — certainement de l’âge de Branchiflore. Elles viennent de sortir du stade, un balai sur l’épaule.
« CE SONT DE VRAIS BIJOUX ! »
Un sourire franc apparaît sur le visage de Naziha.
« UN INSTANT J’ARRIVE ! »
Elle se retourne vers vous et incline la tête.
« Merci beaucoup pour ton aide, tes paroles réconfortantes et ton humour. Ça m’a fait du bien. La prochaine fois qu’on se croise, tu me conduiras à ce Nat, d’accord ? En attendant, ne laisse pas filer une aussi bonne idée. Madame Landi te le reprocherait ! À très vite Teilo. »
Sur ces bonnes paroles, elle vous sourit, les yeux plissés, puis elle rejoint ses deux amies un peu plus loin.
Réfectoire, Beauxbâtons, France
Vous interpellez un élève à peine plus âgé que vous qui vous détaille de la tête aux pieds. Il arbore la broche de la confrérie de Lug sur sa poitrine.
« Des filles maniérées ? À Dagda ? vous demande-t-il. Tu te fiches de moi ? Regarde autour de toi, il n’y a que ça. »
Il ricane et s’éclipse en prenant le chemin du hall d’entrée. À défaut de repérer l’objet de votre recherche, vous métamorphosez la première chaise libre à votre portée en une grosse malle en bois.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Aïe. Si c'est le cas, les Loups sont cuits.
Il oublie un instant ce léger souci parce qu'une Naziha toute sincère est en train de le remercier à grand renfort de compliments. Ca fait plaisir à entendre mais pas autant que de la voir sourire à nouveau. Heureux de ne pas avoir perdu la main, le Lug lui répond avec entrain, les yeux rieurs : "A plus dans l'magicobus" et la laisse rejoindre ses copines. Se taper l'incruste avec les Cormorans est très tentant mais là, Naziha a été très claire : leur entretien est terminé.
Le garçon se contente donc de plisser les yeux pour vérifier de là où il est si, oui ou non, il reconnait la forme singulière des balais. Puis ses yeux se posent sur les baies si rouges, si jolies dans ses mains terreuses, et dont il va donner la moitié à Gio. "Oh, oui", murmure Teilo avant de les glisser dans le petit Givrateur qu'il a amené avec lui. Hop.
Ceci fait, il lève le nez au ciel et lance un appel silencieux : J'espère de tout mon coeur que ton grand père ira mieux.
Ne lui reste plus qu'à saluer Sumi le sumac d'une petite révérence, rejoindre son meilleur ami, se remplir la panse puis courir voir Madame Landi pour lui parler de sa super nouvelle idée... euh... mince, c'était quoi, déjà ?
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Je m’approche de la malle et monte sur le dessus de la malle avant d’élever la voix.
«- VOUS DEVEZ VOUS DEMANDER POURQUOI JE FAIS AUTANT DE RAFUS HEIN ?! JE NE SUIS PAS DÉLÉGUÉ MAIS JE VAIS M’EXPRIMER. EXPLIQUEZ-MOI, POURQUOI EST-CE QUE DANS CETTE ÉCOLE, QUI DOIT RÉUNIR DES QUALITÉS TEL QUE L’ÉLÉGANCE, LE RAFFINEMENT, LA DÉLICATESSE ET LE RESPECT, IL Y A DES ÉLÈVES QUI SE FONT BOUFFER COMME DES POISSONS AU MILIEU D’UN OCÉAN DE REQUINS ? VOUS DEVRIEZ AVOIR HONTE D’ÊTRE POURRIS JUSQU’À MOELLE… SURTOUT LES COPINES DE CE MAXIME, ÇA N’A ABSOLUMENT RIEN D’ÉLÉGANT ! J’ÈSPERE QUE LA ROUE TOURNERAS ! SUR CE, JE ME CASSE GRÂCE À CETTE MALLE DISPARAÎTRICE D’ÉLÈVES ! »
Quelle horreur de parler en publique comme ça. Je descends de la malle et la rouvris rapidement pour me loger dedans. Enfin confiné - après avoir claqué fortement le toit de la malle-, je me concentrai pour établir une transformation, celle que je cache à presque tout le monde, celle qui me permet de me transformer en chat, afin de pouvoir sortir par la mini-chatière - que j’ai imaginé lors de la transformation de la chaise en malle - pour me glisser discrètement sous la table. Peut-être que sous cette apparence je les retrouverais…un coup de griffe et ça repars. Mais faut que je fasse super gaffe, si l’on me voit sous cette apparence je suis peut-être foutu.
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Transformation animagus + #11 - l’art de la vigilance constante ( Conjuration du mal)
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