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Dim 14 Jan 2024 - 12:33

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[Libre] Bal de Noël 2022 6eacd1dc502f8bb82f0d40f8fb51dc65
   

Premier décembre 2022


Un balai étonnant de fées postales a lieu en ce matin là. Au départ du bureau du sous-directeur, nombreuses sont les petites créatures qui s'activent pour faire parvenir des centaines et des centaines d'invitations aux parents des élèves de l'académie, quelque soit leur statut magique. Fruit d'un travail d'alchimie, ces dernières sont en glace; une glace en tout point semblable par sa texture, sa température ou à celle qui peut recouvrir une étendue d'eau; mais une glace qui ne pouvait fondre. De la taille d'une carte postale, des mots y étaient gravés d'une écriture calligraphiée afin d'inviter parents et responsables légaux des pensionnaires de Beauxbâtons pour le bal de Noël.    



Chers parents,

En cette année où Beauxbâtons accueille le Tournoi des Trois Sorciers, vous êtes conviés au repas et bal de Noël qui se dérouleront ce 24 décembre 2022.

Afin de venir nous rejoindre, les carrosses partiront de la Gare d'Austerlitz le 24 décembre à 12h00. Pour le retour, ces mêmes carrosses partiront de l'académie à 01h00 le 25 décembre. Pour les parents non magiques, munissez vous de cette présente invitation afin de la présenter au membre du ministère qui se tiendra près de la façade historique de la gare. L'accès aux carrosses vous sera facilité.

De manière à ce que vos enfants et le personnel de Beauxbâtons puisse vous recevoir dans les meilleures conditions, merci de nous faire parvenir votre réponse avant le 15 décembre 2022 en utilisant le coupon réponse. Il suffit de le tenir dans ses mains et d'indiquer si vous viendrez seul ou à deux. Dès lors, votre venue sera confirmée.

Académie de Beauxbâtons



Au même moment, dans les boudoirs, les trois maîtresses de Confrérie annoncent aux élèves la tenue du bal, la venue de leurs parents ainsi que le déroulement de ce dernier. L'arrivée des parents prévue aux alentours de 18h00, le temps d'attente dans la cour intérieur dans une disposition très similaire à celle des deux délégations européennes, le programme de la soirée…



24 décembre 2022


Il est maintenant dix-huit heures et l'ensemble des élèves et des professeurs attendent sur les marches de l'escaliers d'honneur. Comme lors de l'arrivée de Hogwarts et Durmstrang, les plus jeunes sont en bas, les plus âgés en haut. Les délégations étrangères se trouvent juste derrière les Septième année puis viennent les professeurs. A une exception près, le sous-directeur qui se trouve en bas pour accueillir les parents et les inviter à gagner le hall d'entrée où quelques élèves volontaires leur permettent de se débarrasser de leurs affaires. Quand tous les parents sont arrivés, alors que les élèves pensaient pouvoir regagner le hall, un nouveau carrosse s'avance et en descendent trois jeunes gens que ceux qui étaient présents lors de l'année scolaire précédente reconnaîtront; Ayame Sano, Saori Sakurai et Koro Onishi. Ces derniers, toujours munis des broches qui leur avaient été données lors de leur visite, remontèrent les escaliers, Ayame s'adressant à quelques étudiants par la pensée d'une phrase de salutation très courte. Par la suite seulement, le sous-directeur donna l'impulsion pour que les élèves rejoignent les invités dans le hall, en commençant par les plus jeunes, jusqu'aux professeurs qui fermeront la marche.

Dans le hall, parents et élèves découvrent une décoration de glace éternelle tout à fait semblable à celle de l'invitation; statues, stalactites, mobilier… Au plafond, des étoiles scintillantes voient leur douce lumière se refléter sur la glace, éclairant l'espace à la perfection. Des flocons tombent mollement en continue, sans jamais se déposer sur quoique ce soit ou quiconque. De grandes tables de glaces sont munies de différents plats et boissons pour l'apéritif, mais gare aux étudiants - même majeurs - qui tenteraient de se servir de l'alcool, les gastromages ont plus d'un tour dans leurs louches!


Ce RP vous immerge dans la soirée du bal de Noël 2022.

Seuls les parents (père, mère ou responsables légaux) sont invités à venir. L'éventuelle fratrie non scolarisée reste à la maison sous la garde de qui vous voudrez. En cas de parents séparés, seuls les parents sont invités et non les éventuels conjoints.


[Libre] Bal de Noël 2022 D14b52886e4633d7bcdae2b1c87ed00b
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Dim 14 Jan 2024 - 12:34

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Très peu de temps avant que huit heures sonnent, toute un groupe de fées postales se glisse par les portes menant à l'extérieur et tournoient au dessus de tous les invités de la soirée. Sur leur passage, elles relâchent de la poudre d'or qui fait scintiller l'immense espace. Puis, elles entament un ballet aérien dans lequel elles dansent une chorégraphie gracieuse et millimétrée. Non-magiques comme sorciers ne peuvent qu'ne être étonnés. Les premiers par la découverte, les seconds parce que la réputation de ces petites créatures est plutôt la malice que la coordination gracieuse.

Après cette belle démonstration, les fées postales se dirigent vers le réfectoire dont les deux portent viennent de s'ouvrir. Le passage est désormais libre et tous peuvent pénétrer dans l'immense pièce pour prendre le repas. L'endroit est méconnaissable pour toutes les personnes qui y ont déjà pris un repas. Tout comme le courrier reçu par les parents des jeunes sorciers, le mobilier est totalement transformé. D'ailleurs, est-ce bien le mobilier habituel? Difficile à dire. Les meubles, donc, sont tous faits de glace. Une glace qui ne fond pas malgré la température qui règne dans le lieu. Si on lève la tête, on s'aperçoit que des flocons de neige tombent depuis le plafond sans jamais se poser nulle part, se volatilisant en arrivant à une dizaine de centimètres de chaque obstacle possible. Le reste de la décoration est plus classique, les sapins harmonieusement décorés présents depuis le début du mois sont toujours là tout autour du lieu.

Une fois l'ensemble des invités assis, parfois au prix d'un rappel plus ou moins sec pour cesser de parler ou de s'extasier, Thibérius Vaillant cesse sa conversation avec la directrice de Hogwarts pour se placer devant la table professorale et prendre la parole non sans avoir placé la pointe de sa baguette sur sa gorge afin d'amplifier sa voix. Une toux discrète fait mourir les dernières discussions puis il prononce son discours de bienvenue. Il commence par rappeler que la dernière invitation à destination des parents date de vingt-trois ans, pour l'éclipse total solaire, avant de se concentrer sur le Tournoi des Trois Sorciers et de l'occasion que ce dernier représente pour les enfants des trois communautés sorcières. Il en profite pour présenter les directeurs des délégations étrangères. Le discours se poursuit ensuite brièvement et l'homme conclut en souhaitant un bon appétit à l'ensemble des convives. Juste l'indication qu'il fallait au personnel responsable du service pour entrer par les portes ouvrant sur le Hall Secondaire, une scène pour le moins spectaculaires, presque d'ordre royal, pour les non-magiques présents.
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Dim 14 Jan 2024 - 12:34

3/5

La fin du dîner approchait et les invités commençaient déjà à s'agiter dans l'excitation. Les serviteurs s'affairaient à enlever les assiettes et à disposer les derniers plats sur les tables, tandis que les convives se levaient de leurs sièges pour se diriger vers la salle des fêtes. La décoration de celle-ci est tout aussi somptueuse que le reste. Rien n'avait été laissé au hasard. A l’entrée de la salle, les couples se voyaient remettre par les membres du personnel des roses assorties (accrochées sur le torse pour les garçons, en guise de bracelet pour les filles ou dans leurs cheveux selon leur désir). Pour celles et ceux, qui n’avaient pas eu le courage ou le temps de se trouver un.e cavalier.e, des roses blanches givrées leur étaient également remises. Dès lors qu’ils trouveront leur binôme du soir, les fleurs se transformeront pour s’accorder entre elles. Sur la scène, aménagée pour l’occasion, un groupe de sorciers bien connu de tous: A. Perdr Allen s'apprêtait à entamer leurs plus grands succès.

Mais avant, les champions des écoles et leurs cavaliers étaient attendus pour l’ouverture du bal sur un quadrille classique. Évidemment, Rose Granger-Weasley et Hinrich Ahidjo n’étaient pas très à l’aise avec ce style de danse, mais ils s’étaient entraînés durement pour ne pas paraître ridicules au moment voulu. Tous les regards étaient braqués sur nos trois couples, il ne fallait pas se rentrer dedans ou marcher sur le pied de l’autre. Les mouvements devaient être fluides et coordonnés. Une fois la première danse finie, les invités se mêlaient les uns aux autres, échangeant des salutations et des bavardages animés. Certains se dirigeaient vers la piste de danse pour se lancer dans de plus ou moins gracieux enchainements, tandis que d'autres s'installaient confortablement sur les canapés de glace pour profiter de la musique et de la compagnie. Si la danse n’était pas du goût de tout le monde (bien que pour les sorciers, cela fasse partie des mœurs), dans la cour intérieure, une bataille de boules de neige explosive avait été organisée. Des élèves se lançaient des boules gelées les uns sur les autres, riant et criant dans l'excitation. On entendait les Michel jurer et parier au loin sur les vainqueurs. Dans un coin du couloir du premier étage, non loin de la salle des fêtes, un stand de photos magiques avait été installé. Les invités pouvaient se faire prendre en photo devant un fond de Noël enneigé, avec des lumières scintillantes et des flocons de neige qui tombaient doucement là encore. Il n’était pas rare qu’une fée postale ou deux viennent montrer le bout de leur frimousse sans qu’elles y soient autorisées. D'autres activités étaient également proposées, comme le jeu de boules magiques (qui normalement se pratique sous 25° à l’ombre avec les Parisettes qui virevoltent autour) et des stands de sucreries enchantées.
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Dim 14 Jan 2024 - 12:34

4/5


[Libre] Bal de Noël 2022 D14b52886e4633d7bcdae2b1c87ed00b


Les festivités battaient leur plein, les musiciens donnaient d'eux mêmes pour que tout le monde s'amuse... Les adolescents et leurs parents dansaient, riaient, prenaient le temps d'être pris en photo en famille ou entre amis - que certains retrouvaient pour la première fois depuis bien longtemps. Un bal comme Beauxbâtons savait en donner et qui resterait dans les mémoires pendant de longues années en raison de l'invitation portée aux parents quelque soit leur origine. Mais ce n'était pas là le seul évènement qui allait marquer les esprits. Car ce bal ne s'appelait pas Bal de Noël pour des ongles de felteu. Non. S'il y avait Noël dans sa dénomination, c'était bien que cette fête traditionnelle allait se dérouler comme si chacun se trouvait dans son salon, devant son sapin, les yeux brillant devant les paquets étincelants qui n'attendaient qu'à être dévêtus de leurs papiers cadeaux. Mais ce jour, pas de sofa ou de feu de cheminée, mais une immense salle de décoration glacée. Minuit approchait et près du plafond, des fées postales commençaient à s'activer dans tous les sens. Sur le parquet, glissés le long des murs, quelques elfes employés par l'académie se tenaient le long des murs dans leurs tenues de circonstances, près à claquer des doigts pendant que les serveurs du repas passaient pour faire signe à tous ceux qui ne s'y trouvaient pas de rejoindre la salle des fêtes. Le vol des fées finit par attirer l'attention de quelques personnes qui tendirent leurs index vers le plafond pour montrer les petites créatures qui, dans leur balai aérien, formaient des nombres, puis des chiffres.

10, 9, 8...

Les voix des hommes, des femmes, adolescents et adolescentes se joignirent à elle, parfois en décalé, mais avec un sourire qui s'entendait.

7, 6, 5, 4...

Parmi les plus jeunes, certains commençaient à sautiller sur place ou frapper rapidement dans leurs mains.

3, 2, 1, Zéro!

A ce moment précis, les elfes firent leur œuvre et claquèrent dans leurs doigts. Au pied de chacun des invités, sans aucune exception, un à plusieurs cadeaux firent leurs apparitions. Pour chacun, des présents en provenance de leur famille, parents, enfants, européen de l'ouest, de l'est ou bien des îles britanniques. Personne n'était en reste.
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Dim 14 Jan 2024 - 12:35

5/5

Le bal de Noël était une réussite! Les élèves, plus ou moins grands, mais aussi les adultes, étaient tous excités de recevoir leurs cadeaux et de participer aux activités festives. La nourriture fut délicieuse, le concert grandiose, l’ambiance chaleureuse.

Alors que la soirée touchait à sa fin (les élèves retrouveraient leurs cadeaux reçus, rangés sur leur lit un peu plus tard), un très gros bruit de pétard se fit entendre du côté des remparts. Les conversations s’interrompirent et chacun se précipita dehors pour voir ce qu’il se passait. Ceux qui étaient déjà dans la cour intérieure avaient pu apercevoir une lumière rouge dans le ciel. Tandis que tout le monde s’entassait le long des remparts, non loin de la Tour de l’Horloge, qui étrangement fonctionnait, une deuxième fusée annonçait le début d’un feu d’artifice spectaculaire, mais aussi malheureusement, l’heure des aurevoirs. Ceux qui étaient positionnés pas très loin des jardins pouvaient apercevoir les carrosses et Abraxans, en contrebas.

Mais pour l’heure, les premières explosions firent apparaître des dahus dorés qui galopaient dans les airs, des étoiles d'or et d'argent les pourchassant, tandis que des comètes de feu laissaient derrière elles un sillage de lumière éblouissant. Un dragon (probablement un Souffleur d’or d’après les élèves les plus avancés en créatures magiques) apparut dans le ciel, crachant des flammes qui se transformaient en particule d’or. Les gens restèrent bouche bée devant cette merveille, et certains se mirent même à applaudir. Des phénix flamboyants surgirent des flammes, leurs ailes crachant du feu tandis qu'ils tournoyaient dans les airs. De nombreuses représentations de créatures se succédèrent ainsi que des symboles de Noël. Quelle ne fut pas la joie des plus jeunes de reconnaitre le Père Noël sur son traineau les saluant de la main. Il ressemblait vaguement au professeur Delalande, tout de vert vêtu et pieds complètement nus. Mais la pièce de résistance fut sans doute l'apparition du blason d’Hogwarts, dont les couleurs ont été associées aux maisons (même si évidemment, tout le monde n’en avait pas connaissance), ainsi que les armoiries de Durmstrang qui illuminèrent d’argent, de bronze et de vert le ciel étoilé. Les invités japonais, eurent, eux aussi, le droit à une petite attention puisqu’un cerisier japonais rose enchanta tout le monde, cerclé par des baguettes couleur bronze. Baguettes qui se changèrent en or et lancèrent des étoiles. Elles formèrent ainsi le blason de l’académie de Beauxbâtons avec des fusées bleues azur. C'était la touche finale parfaite pour ce feu d'artifice d’exception.

Tandis que les derniers feux s'éteignaient lentement dans le ciel, les gens se dirigèrent vers les jardins, le sourire aux lèvres et les yeux brillants de bonheur, (ou autre, vu que les séparations pouvaient être déchirantes pour certains). Il était maintenant l’heure de rejoindre son carrosse et de revenir à Paris. Quand une heure du matin sonna, les parents partirent dans la nuit, laissant derrière eux un souvenir inoubliable de cette soirée de Noël extraordinaire.

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Jessica Landi
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique

Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique

Jessica Landi
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Lun 26 Fév 2024 - 10:32

Vous savez que Jessica avait déjà remis les pieds à l’académie de Beauxbâtons avant de devenir professeure?

1er décembre 2022

Jessica venait de rentrer chez elle après une journée pénible à cause d'une horloge récalcitrante dont elle ne trouvait pas la provenance du problème. Elle était donc bien contente de retrouver son doux foyer surtout par ce temps (plus tôt dans la matinée, elle avait dû se battre contre un bonhomme de neige qui n’avait pas voulu la laisser regagner son atelier après être allée chez le potionniste du coin). Elle embrassa son mari qui se préparait pour son service au restaurant et se blottit contre son fils. Ils restèrent un moment à discuter et à rire tous les deux, avant qu’elle ne prépare le repas. A peine eut-elle le temps de se lever, qu’une fée postale apparaissait avec une lettre portant les armoiries de l’académie Beauxbâtons. Oh oh ça ne présageait rien de bon. Ava y allait depuis trois mois désormais et jamais elle n’avait reçu un courrier à cette heure-ci. Et cela ne pouvait pas être sa fille puisqu’elle écrivait sur des parchemins tout ce qui a des plus classiques.

- Tu veux bien mettre la table s’il te plaît mon chéri ? Maman doit lire cette lettre.

Au fur et à mesure de sa lecture, ses muscles se détendirent et son souffle revint. Ava n’y était absolument pour rien, ils n’avaient pas oublié quoique ce soit d’officiel au contraire. Terenzio et elle étaient conviés pour le bal de Noël de l’académie qui aura lieu le 24 décembre. Les élèves n’avaient pas le droit de rentrer pendant les vacances à cause du Tournoi organisé, et donc à défaut de voir leurs parents à cette occasion, c’était les parents qui venaient à eux.

Elle regarda son fils qui sautait partout en lui demandant ce que c’était. (“diiiiiis maman, diiiiiis, c’est quoi”). Le 24… Elle devait faire un choix entre son fils et sa fille pour Noël ? Hors de question ! Elle ne répondrait que plus tard après en avoir parlé avec son mari et de l'éventuelle organisation que cela entraînait.

- Eh bien puisque tu veux absolument savoir ce que c’est, lis moi le courrier à voix haute.

Au moins Jessica serait tranquille pendant cinq à dix minutes, Lendel devant se concentrer pour se canaliser.
Maëlle Lefèbvre
Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre
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Ven 13 Sep 2024 - 21:14


1/5


Jusque-là, la petite Lefèbvre n’avait pas quitté ses parents de la soirée. Elle avait un moment craint que leurs obligations professionnelles ne les retiennent à Trois-Corneilles, mais ils furent parmi les premiers à confirmer leur présence. Au début du mois de décembre, ils lui avaient d’ailleurs fait parvenir une magnifique robe de soirée en satin, couleur améthyste, élégamment brodée de motifs étoilés, qu’elle n’avait pas manqué de revêtir pour l’occasion. Une fois le cérémonial d’accueil terminé, Maëlle s’était empressée de les rejoindra dans le hall décoré pour l’occasion. S’en étaient suivies de longues (et attendues) embrassades de retrouvailles. En effet, l’enfant n’avait jamais fêté le réveillon de Noël sans ses parents. C’était d’ailleurs la première fois qu’elle quittait le cocon familial aussi longtemps.

Les Lefèbvre firent honneur à l’abondant buffet préparé par les gastromages de l’académie, dégustant avec plaisir les petits fours et autres canapés qui garnissaient les plateaux. Maëlle goûta pour sa part un délicieux cocktail sans alcool à base de jus d’œillet et d’hibiscus. Blanche et Gustave, tous deux anciens élèves à Beauxbâtons, se réjouissaient de retrouver les murs qui avaient abrité leur jeunesse. Ils retrouvèrent naturellement d’anciens camarades de classe parmi les autres parents invités pour l’occasion. Picorant tantôt une bouchée au saumon, tantôt une verrine avocat-crevette, la fillette écoutait d’une oreille distraite les conversations d’adulte. Celles-ci tournaient invariablement autour de leur progéniture, dans leur grande majorité plus âgée qu’elle, mais aussi de leurs anciens souvenirs d’étudiants.

Ainsi, Maëlle se retrouva à table avec ses parents, bien évidemment, ainsi que deux autres couples qui avaient fait leur scolarité en même temps et leurs enfants. D’un naturel timide, elle ne pipa mot pendant le repas, se contentant de quelques sourires aimables lorsque l’on s’adressait à elle. Elle écoutait cependant avec curiosité les anecdotes du passé que ressassaient les adultes, tels d’anciens combattants. Elle apprit alors avec surprise que son père était en deuxième année lors de la précédente édition du Tournoi des Trois Sorciers (et qu’il était trop jeune pour faire partie de la délégation qui s’était rendu à l’école britannique d’Hogwarts), mais aussi que ses parents s’étaient mis ensemble il y a 23 ans, lors de la réception pour observer l’éclipse totale qu’avait évoqué le professeur Vaillant dans son discours.
Maëlle Lefèbvre
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3ᵉ année, Dagda

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Ven 13 Sep 2024 - 21:17


2/5


À la fin du repas, la petite suivit ses parents jusqu’à la salle des fêtes, somptueusement décorée. On leur remit de délicates roses à l’entrée ; Maëlle choisit d’attacher la sienne, blanche givrée, dans ses cheveux châtains, derrière son oreille. Comme l’ensemble convives, les Lefèbvre prirent place pour observer l’ouverture du bal par les trois champions. La première année ne détacha pas son regard, plein d’admiration, de la représentante de Beauxbâtons. Lors de la prochaine édition du tournoi, elle espérait pouvoir faire partie de la délégation de l’académie, et peut-être même en défendre les couleurs, mais elle ne savait pas si elle avait suffisamment de courage pour cela.

Lorsque ses parents rejoignirent la piste de danse, elle s’éclipsa discrètement pour profiter des autres distractions de la soirée. En passant devant le stand de photos magiques, elle se promit d’y revenir avec ses parents, histoire d’immortaliser cette belle soirée et d’en garder un souvenir qu’elle pourrait fixer au mur de sa chambre, ou encore coller dans son journal intime. Elle descendit avec excitation dans la cour intérieure pour participer à la bataille de boules de neige explosives. Elle se baissa pour confectionner une première boule gelée entre ses mains, mais hésita un moment à la lancer, sa timidité la freinant à viser des inconnus. Et puis, elle ne voulait pas forcément l’admettre, mais elle craignait tout de même les représailles des élèves plus âgés. Finalement, elle se décida à participer pleinement lors qu’un premier missile enneigé l’atteignit au niveau de l’avant-bras. Par manque d’adresse, elle ne toucha pas souvent sa cible, mais atteignit plusieurs fois l’un ou l’autre Michel. Ceux-ci semblaient d’ailleurs irrités et grognons, au point que Maëlle se demanda si ce n’était pas de leur vengeance dont elle devait se méfier. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, elle regagnât l’intérieur du château, quelque peu frissonnante dans sa robe humide.

Après un détour par le stand de confiseries, l’enfant rejoignit la salle des fêtes en suçant une dent de parisette assortie à sa tenue de soirée. Elle retrouva ses parents, qui discutaient, installés sur une large assise glace, après avoir enchaîné bourrées et quadrilles classiques. Son père, Gustave, lui adressa un regard légèrement désapprobateur en constatant l’état de sa robe, avant de la sécher et de la défroisser d’un habile coup de baguette. Sa mère, Blanche, semblait elle chercher quelqu’un dans l’assemblée. Quand elle l’eut trouvé, elle entraîna la jeune sorcière avec elle, affirmant « qu’il n’était pas très poli de ne pas saluer ses anciens professeurs » en guise d’explication.

La première année réalisa, un peu trop tard, que sa mère faisait référence au sévère professeur de Conjuration du Mal, qui l’impressionnait tant. Ses joues s’empourprèrent en un instant et ses lèvres se tordirent en une risette gênée. Sur un ton bien plus assurée que sa fille, Blanche engagea la discussion. « Bonsoir, Professeur Vaillant ! Quelle agréable soirée, digne de l’élégance de Beauxbâtons ! félicita-t-elle. Blanche Lefèbvre, enfin Prévost à l’époque. Je vous ai eu comme professeur il y a une bonne vingtaine d’années de cela... précisa-t-elle pour rafraîchir la mémoire de son interlocuteur, ne s’attendant pas à ce qu’il se souvienne de chaque étudiant étant passé par sa salle de classe. Je vous présente ma fille, Maëlle. Je ne crois pas que vous l’ayez en classe, mais peut-être choisira-t-elle la Conjuration du Mal l’année prochaine, qui sait ? »
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3ᵉ année, Dagda

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Ven 13 Sep 2024 - 21:25


3/5


Les musiciens d’A.PerdrAllen firent une pause, sans doute bien méritée après avoir enchaîné les tubes depuis l’ouverture du bal par les champions. Maëlle détourna quelques instants son attention de la conversation, intriguée par l’effervescence qui avait remplacé la musique dans la salle des fêtes. Qu’est-ce qu’ils regardent tous ? se demanda-t-elle, en plissant les yeux vers le plafond pour essayer de repérer la source de cette soudaine agitation. La petite n’eut pas vraiment le temps de distinguer quoi que ce soit, que sa mère l’incitait, d’une petite pression sur l’épaule, à répondre au professeur de Conjuration du Mal.

« Euh, oui... Dagda » bredouilla-t-elle alors d’une voix hésitante. Sans tourbillon, d’après les présages de la devineresse, Maëlle se demanda un instant ce qui aurait changé si elle avait choisi l’une des deux autres confréries, et plus particulièrement Ogme. Ses joues viraient désormais à l’écarlate. Elle acquiesça fébrilement aux sages paroles du professeur de Conjuration du Mal ; nul doute que de cette matière lui serait utile, si elle espérait un jour représenter Beauxbâtons lors d’une future édition du Tournoi des Trois Sorciers, comme elle s’y était pris à rêver précédemment en admirant l’ouverture du bal. Mais après ce premier trimestre passé à l’académie, la jeune sorcière estimait qu’il était encore un peu tôt dans l’année scolaire pour choisir ses futures matières supplémentaires.

Un bruyant décompte s’égrena dans la salle des fêtes, tirant la fillette de sa rêvasserie. À l’annonce du mot cadeaux, ses yeux se mirent à briller. « Oh... dans ce cas, nous n’allons pas vous déranger plus longtemps. Vous avez sans doute de nombreux présents à déballer, et encore quelques parents d’élèves à rassurer, supposa Blanche, en référence à la dernière édition du tournoi, avant de prendre congés. Passez un joyeux Noël, Professeur. »

« Allons rejoindre ton père ! glissa-t-elle en entraînant sa fille à travers la piste de danse. Je suis surprise que le Professeur Vaillant se souvienne encore de ses anciens élèves plus de vingt ans après... J’ai aussi eu Madame Kieffer à l’époque... » fit-elle remarquer alors que toutes deux passaient à côté de l’enseignante en étude du secret magique. La première année remercia intérieurement la femme qui discutait avec elle, empêchant ainsi sa mère d’aller la saluer elle aussi. « Oh, et ton père avait Monsieur Delalande... Moi, je n’avais pas pris Artisanat magique, ajouta-t-elle sur le ton de la confidence. C’est étrange d’ailleurs, je ne crois pas l’avoir vu ce soir... »

Mère et fille venaient de rejoindre Gustave, au pied duquel, par la magie des elfes, s’entassaient une petite pyramide de cadeaux soigneusement emballés. « Joyeux Noël, souhaita-t-il avant d’embrasser son unique enfant sur le front. Alors, celui-ci est de mamie Aliette et papi Léandre, expliqua-t-il en désignant un paquet vert sur le haut de la pile, celui-là vient de tonton Armand, et celui-là... Il marqua un temps d’hésitation. Tu sais quoi, le plus simple, c’est encore que tu les ouvres ! » La petite Maëlle ne se fit pas prier et attrapa un premier présent, élégamment décoré d’un gros nœud rouge en tissu.
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Ven 13 Sep 2024 - 21:29


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La petite Maëlle défit hâtivement le nœud en tissu et déchira du bout des ongles l’emballage de son premier paquet, pour y découvrir un beau carnet relié à la couverture en daim de nuton, ainsi qu’une plume de picolaton dans son élégante boîte en bois. Sur la petite carte qui accompagnait le tout, elle reconnut l’écriture de sa grand-mère maternelle. « Pour que tu puisses conserver précieusement chaque souvenir de tes années à Beauxbâtons... » Dès le lendemain, elle s’installerait dans la chapelle, à sa table préférée sous les branchages du chêne massif, pour consigner cette magnifique soirée. Elle esquissa un sourire, avant de passer au cadeau suivant.

« Attention, papi Anatole m’a précisé que c’est fragile ! » lui glissa son père, en lui adressant un clin d’œil. La première année retira donc le papier bleu scintillant avec délicatesse et dévoila, les yeux brillants, un véritable appareil photo magique. Aux anges, la fillette observa l’objet sous toutes ses coutures, jouant sur l’ouverture de l’objectif et triturant le déclencheur. Plus besoin de passer au stand photos ! Elle finit par porter le viseur à son œil gauche et se tourna vers ses parents pour leur tirer le portrait. D’un flash éblouissant, elle immortalisa le moment présent, en sachant déjà qu’elle collerait la photo enchantée dans son nouveau journal intime. Elle passa la sangle de l’appareil photo autour de son cou avant de déballer les présents restants.

En plus ces premiers cadeaux, Maëlle reçut un jeu de tarot divinatoire et un bel ouvrage illustré sur la cartomancie de ses parents, ainsi qu’un myrmidon en peluche et une paire de gants de protection en cuir de souffleur d’or de son grand-père paternel, qui lui avait transmis la passion des créatures magiques. Son oncle Armand, joueur professionnel de Quidditch, lui avait envoyé une carte enchantée, qui voletait tel un vif d’or. Il fallut plusieurs minutes à la petite Lefèbvre, et quelques sauts maladroits, pour s’en saisir et découvrir avec enthousiasme qu’il l’emmènerait voir un match de la Coupe d’Europe l’été prochain.

Enfin, la petite Dagda devina facilement la provenance du dernier cadeau à ses pieds : une boîte métallique aux doux coloris blanc et rose, sur laquelle était calligraphié Pastelería El rodillo saltarín en lettres dorées. Elle savait mieux que personne qu’il ne fallait pas se fier à la taille des emballages provenant de la pâtisserie que tenait sa tante maternelle, expatriée en Andalousie. À l’intérieur, elle découvrit un alléchant assortiment de douceurs espagnoles enchantées : Polvorones, Alfajores, Pestiños, Borrachuelos, ainsi qu’une tablette de Turrón. Elle ne connaissait pas les effets de chacun de ces petits biscuits, mais elle ne résista pas à l’envie d’en goûter un au miel et aux amandes. Dès la première bouchée, son nez se mit à frétiller de façon incontrôlée. C’est bien tata Laurelle, ça ! apprécia-t-elle en proposant un sablé à ses parents.
Maëlle Lefèbvre
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Ven 13 Sep 2024 - 21:32


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Une détonation résonna soudain, rapidement suivie par une lumière rouge qui embrasa le ciel de l’académie. Dans la salle des fêtes, tous les regards se tournèrent vers les vitraux qui donnaient sur la cour intérieure, d’où venaient les reflets pourpres. Maëlle referma délicatement sa boîte métallique et la déposa avec le reste de ses cadeaux, avant d’entraîner ses parents vers l’extérieur pour profiter du feu d’artifice qui était tiré sur le domaine. Elle avait tout de même gardé son appareil photo flambant neuf en bandouillère.

Ils arrivèrent bientôt au pied du grand escalier d’entrée, là où se tenait il y a quelques minutes encore l’énorme bataille de boules de neige, dont subsistaient quelques stigmates sur les épais murs en pierre du château. La vue de la première année, bien que plutôt grande pour ses 11 ans, était obstruée par de trop nombreuses silhouettes d’adultes et d’élèves plus âgées. Tout en gardant les yeux levés vers le ciel, elle s’éloigna de ses parents pour se faufiler à l’avant des remparts. Chaque nouvelle explosion lumineuse était ponctuée d’exclamations surprises et enthousiastes de la foule qui s’était regroupée pour observer le spectacle pyromagique. La famille Lefèbvre ne faisait pas exception et n’en manquait pas une étincelle.

La jeune sorcière se trouva une petite place aux premières loges, coincée entre un élève d’Hogwarts et un Michel au nez boursouflé et à la pomme d’Adam exagérément proéminente. « Tu m’pompes l’air ! » la rabroua-t-il d’ailleurs d’un air renfrogné, lorsqu’elle lui donna un malencontreux coup de coude en prenant son appareil photo entre ses mains. Il a pas l’air d’aimer la compagnie... ou les feux d’artifice... Elle commença à prendre quelques clichés avant de s’interrompre. « C’est vraiment le professeur Delalande là-haut ? » se questionna-t-elle à voix haute. « Qui v’-tu qu’ce soit d’autre, têt’ d’vogeotte ! » Maëlle préféra ignorer la gargouille pour ne pas louper le grand final.

La petite Dagda rejoignit ses parents à la fin du feu d’artifice, émerveillée par le spectacle et les yeux encore pleins d’étoiles et de lumières colorées. Cette magnifique soirée touchait véritablement à sa fin et la fillette ne put retenir quelques larmes. Elle accompagna ses parents dans les jardins enchantés puis les serra longuement dans ses bras, avant de finalement les laisser monter dans l’une des majestueuses embarcations de l’académie. « Passe une bonne année ma petite citrouille, lui souhaita son père en lui ébouriffant les cheveux. Tâche de bien écouter en classe, et tu deviendras une grande sorcière ! » ajouta-t-il en lui adressant un clin d’œil malicieux. Sa mère, quant à elle, déposa un dernier baiser sur son front. « On se revoit pour les vacances d’été, dans quelques mois. Ça va passer très vite ! D’ici là, profite bien de tout ce que tu découvres ici, fais-toi des amis et sois heureuse... On t’aime fort, ma fille. »

Maëlle resta dans les jardins enchantés, agitant la main en direction des carrosses jusqu’à ne plus les voir dans le ciel redevenu obscur. Suivant le mouvement des autres élèves, elle regagna par la suite le château et la tour de sa confrérie. Dans sa chambre, elle retrouva l’ensemble de ses cadeaux empilés au pied de son coffre. En guise de réconfort, elle dégusta encore un Pestiño de sa tante Laurelle, avant de se mettre au lit. Elle ne tarda pas à rejoindre les bras de Morphée.
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