Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Bon nombre de choses ne tournaient pas rond en cette nouvelle année. Beaucoup trop de choses pour qu'une adolescente puisse tout gérer à la perfection. Ce jour-là Lorie était quelque peu éteinte, comme à bout d'énergie, fatiguée de se battre contre elle-même et fatiguer de son paternel. Néanmoins, elle devait en avoir le cœur net, elle devait savoir pour être sûre de certaines informations, cela était primordial. C'est donc à contre cœur qu'elle se leva de son lit ce dimanche précédant son anniversaire. Elle était restée tout le week-end dans son lit et n'en avait pas bougé sauf à quelques reprises bien rares. Lentement et le visage fermé elle s'assit sur le bord de son lit en baldaquin, fixa un long moment le mur en face d'elle. Les minutes défilaient à une vitesse folle, si bien qu'il s'était passé une bonne demi-heure entre le moment où elle s'était positionnée sur le bord de son lit et l'instant où elle le quitta pour attraper un uniforme dans son armoire. En plein milieu de l'après-midi elle fit couler un bain et ôta son pyjama pour la première fois depuis la fin des cours du vendredi.
Une fois apprêtée elle quitta le dortoir, malgré sa coiffure inexistante pour la première fois depuis son entrée à l'académie. L'heure avait encore une fois tourné de façon relative puisqu'il était déjà 17h passé. À peine elle eut le temps de mettre les pieds dans le boudoir de sa confrérie qu'elle y croisa Rose. La petite blonde fut aussitôt interpellée. Se retournant lentement comme si cela lui demandait un effort surhumain, Lorie fit face à sa grande sœur.
« Lorie je t’ai cherché partout, tu étais où ? »
« Dans mon lit »
« Mais je te cherc… »
« Depuis vendredi »
« Tu n’as rien mangée du week-end ? »
« Pas faim »
« Tu vas où comme ça ? »
« Kieffer »
Lorie n'attendit pas la prochaine question de sa sœur, elle se contenta de la pousser pour se frayer un chemin avant de se rendre compte qu'il suffisait de se retourner. Sans vraiment demander son reste Rose ajusta la coiffure de sa sœur avec un chignon soigné avant que celle-ci ne franchisse le seuil du boudoir. Ne prêtant pas spécialement attention au reste du trajet, Lorie se retrouva rapidement devant la salle de classe de sa professeure d'étude du secret magique. Elle savait que personne ne serait là pour l'annoncer alors elle se contenta de frapper lourdement sur la porte à plusieurs reprises, s'annonçant par ce biais, toute seule. Elle ne savait pas vraiment par où commencer, mais elle avait une bonne idée général de sa requête en tête. Malgré elle, son visage ressemblait à celui de quelqu'un qui venait de se réveiller après une bien courte nuit. Ses cernes trahissaient des nuits agitées, comme son corps et notamment ses mains se fermant et s'ouvrant à répétition, trahissaient une agitation journalière. Pourtant, l'adolescente semblait quelque peu ralentie. Elle attendit patiemment qu'on l'invite à entrer, en espérant que sa professeure serait bien là au risque de rester devant la porte de longues minutes.
Le Narrateur
Ami des Lettres
Aniel KIEFFER
Aniel n'était pas souvent dans le bureau attenant à sa salle de classe le dimanche, ni même dans sa salle de classe. Non. Elle s'accordait la plupart du temps un repos dominical qu'elle estimait mérité après 6 jours - et parfois nuit - à surveiller les enfants et adolescents logeant à Beauxbâtons. Elle ne passait pas sa journée à rêvasser dans son lit ou son canapé, mais elle remisait dans un tiroir les copies à corriger et se débrouillait pour ne pas avoir à planifier de cours ce jour là. Mais ce 19 septembre, elle souhaitait repasser dans la salle de classe afin de voir comment se comportait des potions préparées le vendredi par ses élèves de septième année. Une observation rapide de la couleur et de la texture lui permettrait de voir si elles tournaient ou évoluaient normalement. Elle consignerait ses observations dans le carnet de son bureau et pourrait finir sa journée avec ses occupations habituelles.
Elle avait donc quitté ses appartements puis la tour du personnel avant de traverser la quasi totalité du rez-de-chaussée pour gagner le grand escalier. Deux étages plus tard, elle le quittait puis tourna à droite et constata la présence d'une de ses élèves sur le pas de la porte. "Que faites vous donc un dimanche devant une salle de cours Mademoiselle Fleury?"
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Lorie sursauta lorsqu’elle entendit la voix de sa professeure derrière elle, le poing fermé sur le cœur elle se remettait de ses émotions fulgurantes. Observant celle qui lui enseignait le secret magique elle balbutia quelques mots sans vraiment que cela soit compréhensible. Sa fatigue lui jouait surement des tours et il ne fallait pas être devin pour s’en rendre compte. Elle plissa les yeux un instant et d’un geste ralentit se frotta le visage comme si elle venait de se réveiller, du moins elle n’en était pas loin.
- Dimanche ? Répétât-elle d'un air interrogateur avant de prendre conscience que c'était effectivement bien ce jour. Oh oui dimanche... Restant la bouche ouverte plusieurs longues secondes, elle finit par reprendre. Euhm pour tout vous dire je voulais vous voir je crois…
Sa main montra la porte, elle n’était même pas sûre de se comprendre elle-même, mais espérait que tout serait suffisamment claire pour ne pas apparaitre trop étrange aux yeux de sa professeure. Elle en avait déjà assez d’entendre sa sœur répéter qu’elle devait faire un tour par le dispensaire alors si cela venait d’un adulte elle ne pourrait y échapper que difficilement. Quoi qu’il en fût de toute façon l’ensemble de ses professeurs devaient avoir remarqué le changement dans son comportement. Si sa maîtresse de confrérie l’avait vu cela devait être le cas pour les autres. Se rendant compte qu’elle n’avait pas fait les choses dans le bon ordre elle secoua légèrement la tête comme pour remettre des idées en place avant d’ajouter.
- Euhm Bonjour madame. Vous avez deux minutes à m’accorder ?
Voilà les choses rentraient dans l'ordre du moins pour l'instant. Elle avait, de sa perception, bien rattrapé les choses et reprit ce à quoi elle avait habitué le corps professoral depuis son entrée en première année. Par chance Rose l'avait recoiffé, elle ne ressemblait donc pas tellement a un épouvantail sortit du lit. Son ange gardien lui avait évité bien des tourments, encore une fois…
Le Narrateur
Ami des Lettres
Aniel KIEFFER
Confusion. Si elle avait du choisir un mot pour décrire l'étudiante blonde à ce moment précis, ça aurait été celui-là. Son poing sur sa poitrine, son bafouillement, son hésitation... Voilà un tableau auquel la jeune Fleury ne l'avaient jamais habituée. Son élève était plutôt de celles qui parvenait à une maîtrise convenable d'elle même, ce qui n'était pas le cas ce matin là. Mais puisqu'elle souhaitait lui parler, Aniel se dit qu'elle parviendrait peut-être à en apprendre plus sur son état:
"Deux minutes et même un peu plus s'il en est besoin." Répondit l'adulte en ouvrant la porte d'un sort informulé et en l'invitant à entrer d'un geste de la main. "Allons jusqu'à mon bureau." Poursuivit-elle en la précédant, non sans jeter un œil à l'étagère qui accueillait les potions à surveiller. Aucune fiole cassée et aucune odeur suspecte. C'était un premier point encourageant, elle vérifierait le reste en repartant, l'heure était plutôt à comprendre ce qui amenait la pré-adolescente jusqu'à elle un jour de repos tant convoité. La porte du dit bureau subit le même sort et la sparnacienne invita la petite à s'asseoir pendant qu'elle même prenait place sur son fauteuil.
"Je vous écoute."
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
[i]Lorie observa sa professeure, elle eut une absence de quelques secondes avant de secouer la tête et de se mettre en route vers la destination pointée par celle qu'elle était venue voir. Le bureau à la forme arrondie était plutôt différent de celui de sa maîtresse de confrérie, néanmoins les deux avaient du charme. Les bibliothèques donnaient un aspect ancien et agréable à ce lieu. Pour une raison qui la dépassait Lorie ne s'y sentait pas trop mal. La blonde resta debout tandis que sa professeure prenait place. Elle se tenait droite, comme à son habitude, mais on pouvait facilement discerner qu'elle tanguait comme le ferait un bateau au milieu des vagues. La fatigue qui avait pris place sur le visage de l'adolescente lui donnait un peu de fil à retordre, lutant pour rester en état d'éveil. Regardant sa montre qui affichait toujours un 17h passé depuis maintenant plusieurs bonnes minutes, elle ne voulait pas déranger outre mesure celle qui l'avait accueilli. Prenant le temps de mettre ses pensées en place, elle finit par se jeter à l'eau.
- Je voulais en apprendre plus sur le serment inoubliable.Elle marqua une pause. Qui peut l'utiliser ? Est-il tracé et régulé ? Peut-on l'utiliser sur des enfants ? J'aimerais savoir absolument tout, les conditions, les possibilités, la facilité d'accès son fonctionnement en détails et ce à quoi je n'aurais pas pensé. Son débit de parole s'était accéléré.
Elle laissa sa voix quelque peu blasée s’éteindre tout en observant sa professeure. Elle manqua de trébucher et finalement elle prit place dans l’assise un peu de force. Elle essayait de garder la face, mais c’était compliqué. Peut-être était-elle dans une sorte de déni qui la poussait à faire comme si de rien était, mais elle ne voulait qu’une chose. Avoir ses réponses pour retourner se coucher dans son lit.
Le Narrateur
Ami des Lettres
Aniel KIEFFER
Sa jeune élève s'obstina à rester debout de l'autre cité de son bureau malgré l'invitation à s'asseoir et des traits fatigués. Ce n'était pas particulièrement rares que certains étudiants présentent des signes de fatigue à l'académie. Mais ça l'était bien plus que cela soit le cas dès le mois de septembre. Généralement à cette époque ils étaient pleins d'énergie, parfois trop à son goût. Encore parfaitement sous le coup du repos estival et de l'excitation des retrouvailles. Néanmoins, Aniel laissa la pré-adolescentes s'exprimer et poser ses nombreuses questions sur le Serment Inoubliable. Ce qui était étrange, c'est que c'était une bonne élève, elle avait donc déjà la réponse à quelques unes de ses interrogations. Mais il était évident que quelque chose clochait puisque cette dernière manqua de s'étaler sur le sol. Ce qui la poussa à prendre place sur un des sièges à sa disposition.
"Vous m'inquiéter mademoiselle Fleury. Vous me paraissez grandement fatiguée, trop fatiguée. Je vais donc vous répondre mais nous irons ensuite voir la Guérisseuse qui pourra vous donner de quoi vous requinquer." Commença Aniel, hesitant même à lancer un sortilège de Revigoration.
"Comme nous l'avons vu ensemble, le Serment Inoubliable ne sera que dans un seul cas, être certains que le Secret Magique sera tenu par les familles des non-magiques. Parents et fratrie des lors qu'ils ont plus de sept ans. Les seuls autorises à lancer ce sortilège sont les agents du service de Renforcement du Secret Mahique. Ce sont les seuls en capacité de l'utiliser, et uniquement dans le cadre que je viens de vous exposer. Il n'est pas possible de le lancer dans d'autres circonstances sans que le Ministère des Affaires Magiques ne soit averti." Et elle était bien placée pour savoir tout cela puisqu'elle même avait fait parti de ce Service, jusqu'à le diriger.
"Mais pourquoi toutes ces questions? Vous aviez déjà la majorité des réponses."
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Lorie n'avait pas vraiment envie de faire un tour par le dispensaire elle voulait simplement regagner son lit au plus vite. Elle essaierait une manœuvre lui permettant d'éviter de détours, mais plus tard pour le moment il fallait se concentrer sur ce qu'elle était venue chercher. Plus important si Lorie savait tout cela alors, il était évident que Rose aussi avait ces connaissances. Elle avait suivi les mêmes cours sur le secret magique. Alors, pourquoi elle était aussi persuadée... Elle prit le temps de réfléchir quelques instants puis apporta sa piste de réflexion toujours calmement.
- Pas d'inquiétude je vais bien madame, je... Ce soir je me coucherais plus tôt, nul besoin de déranger la Guérisseuse pour un peu de fatigue. Voilà elle avait fait sa manœuvre à l'aide d'un petit mensonge inoffensif, elle qui avait l'habitude de ne jamais mentir, il était facile de s'en rendre compte, car elle ne savait absolument pas mentir, mais elle venait d'offrir sa meilleure performance, du moins c'est ce qu'elle se persuadait. Aussitôt qu'elle aurait quitté ce bureau elle retournerait dans son lit. Visiblement sa maîtresse de confrérie n'avait pas mit au courant les autres professeurs de son état suite à leur entretient. Elle continua après un petit silence. Il est donc impossible qu'un sorcier en dehors du ministère puisse lancer ledit sortilège... Du moins il ne pourrait pas le lancer sans devoir rendre des comptes, surtout s'il le lance à cinq reprises et ce de tout temps et toutes les époques, c'est bien ça ?
La blonde continua de réfléchir, il y avait un truc qui ne collait pas dans toute cette histoire. Si ses sœurs étaient autant persuadées d'être sous ce fameux serment, pourquoi Lorie avait conscience que ça ne pouvait pas être possible, car même si elle en était persuadée que ce ne pouvait pas être le cas, tout cela n'était visiblement pas la même histoire pour sa fratrie. Pourquoi toutes ses questions ? Lorie ne savait pas vraiment si elle devait dire la vérité ou ce qu'elle pensait de tout cela alors, plutôt que de répondre à sa dernière question elle en posa une. Peut-être que cette histoire prendrait plus de sens. Après tout, elle ne savait pas ce que son père faisait, peut-être avait-il des liens qui lui permettaient ce genre de liberté.
- Vous connaissez bien les membres qui font partie du ministère des affaires magiques madame, les noms Fleury ou De La Marche sont-ils étrangers à ce ministère ?
Il fallait déjà valider cette piste, n'ayant pas la moindre connaissance sur les activités professionnelles de sa famille, de prêt ou de loin, il fallait faire les choses dans l'ordre. Même si au fond elle avait la certitude qu'un membre de ce ministère ne pourrait se servir du sortilège en dehors de ses fonctions, il existait toujours des failles et chaque faille pouvait être exploitée. Ça c'était une chose que l'adolescente savait bien. Si aucun membre de sa famille n'avait l'habilitation il faudrait chercher auprès des contacts, ce qui serait une véritable toile d'araignée et une mission presque impossible. Mais encore une fois ça ne faisait pas de sens, car si tout cela était réel alors elle aurait perdu la mémoire depuis longtemps. Toujours emprise de réflexion chaotique, la petite blonde essayait de faire les liens. Si rien n'était réel ça voulait dire que potentiellement il existait un maléfice pouvant injecter un faux souvenir. Les yeux de Lorie s'agrandirent comme si elle venait de comprendre quelque chose. La fatigue était toujours présente et palpable elle lui jouait certainement des tours, mais cette nouvelle piste qui venait de s'ouvrir était quelque chose qu'elle pensait plausible autant que la faille exploitée, voire plus. Aussitôt elle posa une autre question alors que sa professeure venait juste de répondre à celles d'avant.
- Savez vous s’il existe un maléfice pouvant altérer la mémoire ?
Le Narrateur
Ami des Lettres
Aniel KIEFFER
Aniel regarda son élève de haut en bas, la croyait-elle née de la dernière pluie? En tout cas, si elle pensait avoir sa professeur ainsi, c'était bien mal la connaître.
"Ce que je vois, ce n'est pas un peu de fatigue." Argumenta l'adulte avant d'ajouter: "Ce n'était d'ailleurs pas une proposition, si vous n'allez pas voir la Guérisseuse, je vous y emmènerai. Ou plutôt..." Sur ces mots, la sorcière sorti sa baguette magique pour conjurer son patronus. Le voile argenté prit rapidement corps, une toute petite pipistrelle se matérialisa et s'envola aussitôt sur l'impulsion mentale de la marnaise.
"Il me semble que c'est ce que je viens de vous expliqué." Abonda la femme aux cheveux blanchit par les ans qui poursuivit son écoute attentivement. La fillette avait raison quand elle affirmait que sa professeure connaissaient bien les membres du ministère. Ceux d'il y a vingt-et-un ans pour être plus précise. Mais elle avait gardé quelques contacts. Elle prit un instant de réflexion pendant lequel elle s'octroya le luxe de prendre quelques gorgées de thé.
"Il n'y a personne parmi les employés habilités à lancer le Serment Inoubliable qui porte le nom de Fleury ou De La Marche." Elle en était certaine. "Pourquoi me demander si vos parents ou quelqu'un de leur famille travaillent au ministère mademoiselle?" Car ces deux noms n'avaient pas été donnés au hasard, elle laisserait sa baguette à casser que De La Marche était le nom de jeune fille de Madame Fleury. Elle ne savait à quel point l'élève lui répondrait, surtout qu'elle avait déjà enchaîné sur une nouvelle question.
"Il en existe plusieurs, pour ôter des souvenirs ou les modifier. Mais si je suis en mesure de vous en dire plus, je ne sais s'il est judicieux de le faire sans plus d'explications. Mes collègues en seront avisés et s'il le faut, je convoquerai vos sœurs une par une pour comprendre ce qui vous empêche de prendre du repos." C'était ferme et sans appel. Elle saurait.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Se retenant de lever les yeux au ciel devant la nouvelle obligation qui venait d'émerger, la blonde n'appréciait pas vraiment celle-ci, néanmoins devant ce qui semblait être le Patronus de sa professeure, elle n'avait plus vraiment le choix. Si elle se détournait du chemin allant vers le dispensaire, elle aurait pour sûr l'oiseau d'argent pour la remettre dans la bonne direction. Même si elle voulait juste retrouver son lit et que les autres choses ne faisait pas partis de cette envie, elle serait bien obligée, ainsi elle se contenta d’un « A votre convenance » signe qu’elle n’irait pas à l’encontre de la nouvelle obligation. La suite fut cependant plus intéressante et venait confirmer ses doutes. Il était impossible qu'un membre de sa famille puisse lancer ledit sortilège. Lorie se contenta de répondre que c’était juste comme ça, elle se voyait mal expliquer que ses sœurs étaient intimement persuadées d’être sous serment.
Il existait bien des maléfices qui agissaient sur la mémoire. Amenant le bout de son index sur sa tempe gauche et le pousse sous son menton elle commença à réfléchir. Elle n'avait pas eu beaucoup d'informations, loin de la même et celle qui lui enseignait le secret magique n'avait pas l'air décidée à lui en dire plus, mais c’était tout de même suffisant, elle savait que c’était possible et c’est tout ce qui importait. Toujours en proie à une réflexion elle se perdit rapidement dans ses pensées, au point de simplement fixer le mur derrière sa professeure. Convoquer ses sœurs ? C’était une action bien vaine pour la blonde, a moins de leur faire prendre un véritaserum elles ne diraient rien. Son esprit fut arraché au vide et la confusion sembla revenir se jouer de la blonde. Restant silencieuse de longues secondes elle semblait chercher ses mots. Finalement, elle se leva sans demander la permission, il était sûr qu'elle ne l'aurait pas, c'était une évidence.
- Je vous remercie madame, j’ai… Vous…Euhm, le temps… J’ai. Dit-elle alors qu’elle essayait de véhiculer quelque chose sans y parvenir. Guérisseuse fini-t-elle par dire après un court silence, pour signaler sa prochaine étape.
Elle était debout que depuis peu et Lorie avait perdu l’information importante, celle qui expliquait pourquoi elle ne trouvait pas le repos. La blonde regarda le sol un instant puis initia un départ vers la sortie d'un pas lent et peu sûr. Elle avait espoir que cette fois on ne lui ferme pas la porte pour l'empêcher de sortir, Mais à mi-chemin elle se souvint de ce qu'elle voulait dire, ou plutôt d'une partie de ce qu'elle voulait dire. Elle se tourna vers sa professeure et accompagnant ses dires par un geste de main signifiant qu'elle venait de retrouver l'information manquante, elle prit la parole.
- Insomnies, de simples insom… Elle s’arrêta un instant pour mettre sa main sur sa tempe avant de reprendre nies.
Lorie posa son regard sur l'oiseau, était-il moins brillant ? D'un léger mouvement de tête elle décrocha son regard de celui-ci. « Je... » Elle se sentait étrangement mal subitement, il fallait qu'elle trouve de quoi s'asseoir au moins le temps que la sensation disparaisse. Elle fronça les sourcils un instant, fit un pas en avant pour poser sa main sur l'assise qui était désormais à trop bonne distance. Si la pièce semblait bien plus tamisée à première vue, elle tourna rapidement au noir pour la petite Ogme qui venait de fermer les yeux sans s’en rendre compte. Son corps trouva rapidement le sol, celui-ci étant bien plus accessible que la chaise. Son corps s'effondrât, se laissa choir lourdement. N'étant plus vraiment en état de conscience, les yeux fermés, il était actuellement impossible de savoir si elle s'était faite mal lors de la soudaine chute.
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