Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Un problème de nature
Lundi 2 Octobre 2023
Dans les alentours de 17h
Giovanni ne faisait évidemment pas l’unanimité dans le cœur de ses camarades et il en avait conscience, mais ces derniers temps, on l’évitait plus qu’autre chose, l’Italien était devenu plus désagréable que d’habitude, plus étrange, et plus…différent.
En effet, quelque chose s’était activé en lui, mais ce dernier n’en n’avait pas la moindre idée bien qu’il subissait de nouveaux changements et adoptait de nouveaux comportements.
Par exemple depuis peu, l’ogme prenait des douches tout le temps, il se sentait malpropre, comme si il avait toujours les cheveux gras et le corps qui suait constamment.
Plus que jamais, on pouvait s’apercevoir qu’il s’isolait fréquemment, préférant l’ombre et le silence aux animations. Tout l’insupportai, le bruit, les gens qui pénétraient dans sa zone de confort ou dans sa bulle d’air, et par dessus tout : ceux qui le dévisageaient et osaient défier son regard d’un air a le juger.
Le rythme de son sommeil et son alimentation aussi changeaient. Ses nuits se faisaient plus courtes et un bon nombre d’aliments de son régime s’écartaient, n’étant plus à son goût.
Si lui-même avait quelque peu remarqué ces changements sans s’inquiéter plus que ça, le fait que Teilo le qualifie de « bizarre » une fois, le travailla à longueur de temps. L’italien psychotait au point de qualifier chacune de ses actions, de bizarre ou normale.
C’est finalement après s’être assoupi en cours d’étude du secret Magique qu’il fut réprimé par son professeur. Ce dernier l’avait réveillé et l’avait convié à aller dans le bureau de Madame Yapara.
Le garçon allait donc dans un état second, jusque dans son bureau. Il n’avait envie que d’une chose c’était de dormir. Mais l’invitation du professeur Phillierre allait de soit, ça faisait déjà trois fois qu’on le réveillait en plein cours.
En s’y rendant, la sonnerie retentit : preuve qu’il n’avait en fait vraiment rien écouté de tout le cours. Pour la énième fois il souffla, et toqua enfin à la singulière porte du bureau de sa maîtresse de Confrérie.
@Tahina Yapara
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Une nouvelle journée de cours se terminait. Tahina avait du mal à réaliser que le mois de septembre était passé si vite et pourtant, c'était chaque année la même chose avec tout ce qu'il y avait à gérer à la rentrée. Quelque part, ça l'empêchait de penser aux jours qui se faisaient de plus en plus courts, au froid qui s'installait et à la nature que se retrouverait bientôt toute nue. Elle avait beau apprécier les couleurs de l'automne, elle n'aimait pas voir les arbres sans feuilles. Malgré les années, ça lui paraissait toujours aussi étrange à elle qui était originaire d'un endroit où la nature était luxuriante.
Enfin, le dernier élève parti, elle allait pouvoir se faire un chocolat chaud et s'offrir un instant de répit avant de corriger les copies qui l'attendaient. C'était, bien évidemment, sans compter sur les aléas de la vie d'un professeur à Beauxbâtons. Alors qu'elle s'imaginait déjà soufflant un peu en s'installant confortablement dans son fauteuil, elle entendit un coup frappé à sa porte.
"Oui, entrez."
Ça n'allait quand même pas l'empêcher de se préparer une petite douceur. Faisant dos à la porte, elle était en train de réchauffer du lait en attendant que son visiteur entre. Elle vit avec plaisir la fumée s'échapper de la casserole et elle versa alors le liquide dans sa tasse et surtout sur le chocolat qu'elle y avait mis au fond. Elle se tourna alors pour découvrir un élève de sa confrérie... Giovanni Cumuci.
"Et bien, Monsieur Cumuci, que me vaut l'honneur de votre visite ?" reprit-elle en s'asseyant, prenant alors une gorgée de son chocolat chaud en attendant la réponse de son élève. Il serait alors temps de voir si elle l'invitait à s'installer à son tour ou si la visite allait être rapide.
Enfin, le dernier élève parti, elle allait pouvoir se faire un chocolat chaud et s'offrir un instant de répit avant de corriger les copies qui l'attendaient. C'était, bien évidemment, sans compter sur les aléas de la vie d'un professeur à Beauxbâtons. Alors qu'elle s'imaginait déjà soufflant un peu en s'installant confortablement dans son fauteuil, elle entendit un coup frappé à sa porte.
"Oui, entrez."
Ça n'allait quand même pas l'empêcher de se préparer une petite douceur. Faisant dos à la porte, elle était en train de réchauffer du lait en attendant que son visiteur entre. Elle vit avec plaisir la fumée s'échapper de la casserole et elle versa alors le liquide dans sa tasse et surtout sur le chocolat qu'elle y avait mis au fond. Elle se tourna alors pour découvrir un élève de sa confrérie... Giovanni Cumuci.
"Et bien, Monsieur Cumuci, que me vaut l'honneur de votre visite ?" reprit-elle en s'asseyant, prenant alors une gorgée de son chocolat chaud en attendant la réponse de son élève. Il serait alors temps de voir si elle l'invitait à s'installer à son tour ou si la visite allait être rapide.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
à l’invitation d’entrer de Madame Yapara, l’italien laissa sa main flotter au dessus de la poignée, comme s’il appréhendait que cette dernière soit chargée d’électricité. Il ne savait pas comment cet entretien allait se passer et il n’avait aucune envie de parler de ses problèmes. Ce n’était absolument pas dans ses habitudes. Sa franchise parfois insolente le dépassait lorsqu’il s’agissait de faire des reproches aux autres, or, lorsque ça le concernait, il n’y avait plus grand monde.
Bien qu’il y ait pensé, il ne pouvait pas se défiler. Il le savait pertinemment, Monsieur Philliere n’oubliera pas de demander des comptes à Madame Yapara, le concernant. Il était de nature altruiste et était soucieux de ses élèves. Une fois, d’après une histoire racontée en cours : il avait accompagné lui même un élève dans le monde non-mag’. L’étudiant de première année avait appris que sa mère avait été gravement blessée par un accident de voiture. Peu connaissant des coutumes non mag‘ puisqu‘il avait vécu avec son père, l’aide du professeur lui avait apporté une très bonne couverture pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. C’était donc certain, le professeur le saura tôt où tard s’il n’était pas allé voir là Guérisseuse.
Alors Giovanni se résigna à enclencher la poignée, il se demandait où cette discussion l’amènerait si ce n’était que droit au mur. La porte s’ouvrit sur un garçon au visage marqué par la fatigue, des cernes pendaient à ses yeux rouges et son teint était gris et terne. Silencieux et bizarrement attaché à la poignée, il observait silencieusement l’activité de sa maîtresse de Confrérie qui se préparait une boisson chaude. Dans un soupire, Giovanni avança d’un pas quand Madame Yapara se retourna. Ses mains ne sachant pas où aller se réfugièrent dans ses poches de pantalon.
«- Le vieux d’E.S.M m’a envoyé dans votre bureau parce que j’me suis endormi.»
Ses paupières paraissent bien lourdes pendant qu’il soutenait le regard de la guyanaise. Il clignait longuement des yeux tant un picotement désagréable persistait à cause de la lumière qui l’éblouissait. La chaleur, quant à elle, lui donnait, l’irrésistible envie de dormir. C’était une raison de plus pour ne pas avoir envie d’être ici. Il y a quelques semaines encore, Giovanni aurait été ravi d’être là, pourtant, même ses préoccupations avaient l’air de changer elles aussi.
«- Tss il veut que je vous en parle comme si vous étiez ma psy, mais je vous assure je vais bien.»
Se justifie-t-il en baissant le regard, sa glabelle froncée, vers ses chaussures.
C’est comme ça que les gens qui ne veulent pas s’étendre sur leurs problèmes évitaient la discussion, non ?
Bien qu’il y ait pensé, il ne pouvait pas se défiler. Il le savait pertinemment, Monsieur Philliere n’oubliera pas de demander des comptes à Madame Yapara, le concernant. Il était de nature altruiste et était soucieux de ses élèves. Une fois, d’après une histoire racontée en cours : il avait accompagné lui même un élève dans le monde non-mag’. L’étudiant de première année avait appris que sa mère avait été gravement blessée par un accident de voiture. Peu connaissant des coutumes non mag‘ puisqu‘il avait vécu avec son père, l’aide du professeur lui avait apporté une très bonne couverture pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. C’était donc certain, le professeur le saura tôt où tard s’il n’était pas allé voir là Guérisseuse.
Alors Giovanni se résigna à enclencher la poignée, il se demandait où cette discussion l’amènerait si ce n’était que droit au mur. La porte s’ouvrit sur un garçon au visage marqué par la fatigue, des cernes pendaient à ses yeux rouges et son teint était gris et terne. Silencieux et bizarrement attaché à la poignée, il observait silencieusement l’activité de sa maîtresse de Confrérie qui se préparait une boisson chaude. Dans un soupire, Giovanni avança d’un pas quand Madame Yapara se retourna. Ses mains ne sachant pas où aller se réfugièrent dans ses poches de pantalon.
«- Le vieux d’E.S.M m’a envoyé dans votre bureau parce que j’me suis endormi.»
Ses paupières paraissent bien lourdes pendant qu’il soutenait le regard de la guyanaise. Il clignait longuement des yeux tant un picotement désagréable persistait à cause de la lumière qui l’éblouissait. La chaleur, quant à elle, lui donnait, l’irrésistible envie de dormir. C’était une raison de plus pour ne pas avoir envie d’être ici. Il y a quelques semaines encore, Giovanni aurait été ravi d’être là, pourtant, même ses préoccupations avaient l’air de changer elles aussi.
«- Tss il veut que je vous en parle comme si vous étiez ma psy, mais je vous assure je vais bien.»
Se justifie-t-il en baissant le regard, sa glabelle froncée, vers ses chaussures.
C’est comme ça que les gens qui ne veulent pas s’étendre sur leurs problèmes évitaient la discussion, non ?
Contenu sponsorisé