Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Un, deux, trois, quatre, à coup de grande enjambée la sixième année se pavanait dans les couloirs d’un pas léger un calepin à la main. Son uniforme à la couleur jaune scintillait comme un petit soleil. Les quelques têtes qui passaient par ici ou là pouvait l’observer griffonner quelque chose avec un crayon gris. Alors qu’elle s’arrêta pour observer l’extérieur par la fenêtre, Lorie fronça les sourcils et plissa les yeux afin de se concentrer.
« Hmmm… » Avait-elle soupiré visiblement en proie à une profonde réflexion.
Lorie griffonnait quelque chose sur son calepin puis s’empressa de le ranger dans son sac. La blonde gonfla ses joues à l’image d’une grenouille et s’empressa de prendre la direction du parc d’un pas rapide. Là où elle venait d’observer la silhouette s’arrêter. Sa cape voletait derrière elle au rythme de ses pas.
L’enquête piétine comme si on était tombées sur une épine… « Hum » Tout mystère, aussi mystérieux soient-ils, sont mystérieux jusqu’à ce qu’ils ne soient plus mystérieux… Oui… La voix de Lys semblait perplexe. Je pensais vraiment trouver quelque chose ce matin, mais… Solar ! Ce n’est pas grave Lys le mystère sera vite résolue.
Arrivée sur les lieux Lorie observa le lieu, avant de poser un genou sur le sol pour toucher la pelouse avec la paume de sa main.
« J’en étais sûre ! Vite ! Erigo… » L’amas de branches et de feuilles automnal formèrent un escalier qui montait vers l’arbre le plus proche. Ni une, ni deux Lorie se déplaça vers celui-ci et grimpa l’escalier pour se poser sur une branche. D’un geste rapide mais efficace, la championne se retrouva en cochon pendu par les jambe seulement, alors que, d’un coup de baguette magique, elle mit fin au charme de construction. La main sur le menton pour se cacher le soleil qui parvenait à traverser les branches, Lorie guettait un peu plus loin. Tu ne penses pas que tu devrais réviser ? Ta sœur est là…
« Lorie ? » La blonde baissa les yeux et fraya un chemin au travers de ses cheveux pour observer la personne à la voix familière. « Pensée ! Assurdiato ! Qu’est-ce que tu fais là ? » « Heu… Je cherche Teilo… Tu ne l’aurais pas vu ? » « Teilo Teilo… Toujours tête à l’envers Lorie tapotait son menton avec sa baguette en réfléchissant. Non, ça ne me dit rien… » « Heu… Ok… Toi tu fais quoi ? » Lorie regarda aux alentours, ce que sa vision inversée permettait d’observer faute d’avoir des yeux derrière la tête. « J’enquête parmer !! » Gênée, Pensée afficha une figure d’incompréhension. « Parmer ??? D’accord… Heu… Bonne chance avec l’uniforme ? J’imagine ? » « L’uni… Oh non ! Ça c’est moi… » Pensée tourna les talons et continua de chercher Teilo.
« Ma sœur a complètement perdu la boule, je me demande ce que dirait la professeure de guérison… Avait-elle soupiré en rentrant dans quelqu’un. Pardon ! Assurdiato ? Vraiment ? Qu’est-ce qu’elle mijote ? » Marmonna-t-elle alors qu’elle marchait encore sans s’être retournée pour voir qui elle avait bien pu bousculer.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Teilo était d'excellente humeur. Il avait fait tous ses devoirs, accompli l’intégralité de ses tâches du jour et avait encore un peu de temps pour lui. Mieux encore, il y avait juste un peu de vent, pas trop. L'occasion idéale pour enfin les essayer en extérieur, dans des conditions réelles.
Il avait laissé sa veste dans le salon des délégués, glissé sa baguette dans une poche de son pantalon et remonté les manches de sa chemise de satin bleu avant de sortir. Le temps était encore plus que clément l'après-midi, chaud même. Les yeux sur la boite rectangulaire et blanche qu'il couvait avec ses bras comme un trésor, le troisième année cheminait maintenant presque à l'instinct dans les jardins ouest de l'Académie, se servant de la périphérie de sa vision pour ne pas déborder du chemin. Il ne vit aucunement la personne qui arrivait juste devant lui et quand il l'entendit marmonner, c'était déjà presque trop tard. Dans un réflexe surhumain, les jambes du garçon firent une rapide embardée qui réduisit l'impact du choc et le transforma en un simple frôlement.
"Pardon", dit-il en même temps que Pensée avant de s'arrêter net et se retourner. Oui, c'était Pensée. Teilo la regarda continuer son chemin en exprimant à haute voix son inquiétude pour Lorie. Quoi, elle ne l'avait même pas remarqué ? Amusé, il la rattrapa rapidement, boîte aux bras, et se mit à cheminer à ses côtés et à son rythme comme s'il l'accompagnait depuis longtemps.
"Oui, t'as raison, c'est bizarre", confirma-t-il en hochant très sérieusement la tête sans pour autant savoir de quoi elle parlait. Il eut l'idée de regarder derrière lui vu que c'était de là que Pensée venait, et comprit en voyant Lorie accrochée à la branche d'un arbre... à l'envers. "Ha." La scène incongrue le fit cligner des yeux et pencher la tête sur le côté. "De loin on dirait une chrysalide jaune, tu trouves pas ?" Le commentaire lui avait échappé comme il lui était venu. Il se ressaisit en réfléchissant à la logique qui avait poussé son amie à adopter une telle posture. "Bon. Le mieux, c'est encore de lui demander."
Inconscient que Pensée avait déjà tenté le coup, Teilo fit un signe de la tête pour l'inviter à l'accompagner puis s'approcha de l'arbre auquel la Championne du Monde Entier s'était suspendue. Il leva le menton. "Tu essaies de devenir un papillon ouuuu... c'est une technique avancée de méditation brésilienne ?" Un grand sourire étira ses lèvres. "Est-ce que je dois dire à ma sœur de s'inquiéter ?" Ce ne serait que justice vu que Lorie osait inquiéter sa propre sœur. Teilo n'allait certainement pas laisser passer ça.
Il avait laissé sa veste dans le salon des délégués, glissé sa baguette dans une poche de son pantalon et remonté les manches de sa chemise de satin bleu avant de sortir. Le temps était encore plus que clément l'après-midi, chaud même. Les yeux sur la boite rectangulaire et blanche qu'il couvait avec ses bras comme un trésor, le troisième année cheminait maintenant presque à l'instinct dans les jardins ouest de l'Académie, se servant de la périphérie de sa vision pour ne pas déborder du chemin. Il ne vit aucunement la personne qui arrivait juste devant lui et quand il l'entendit marmonner, c'était déjà presque trop tard. Dans un réflexe surhumain, les jambes du garçon firent une rapide embardée qui réduisit l'impact du choc et le transforma en un simple frôlement.
"Pardon", dit-il en même temps que Pensée avant de s'arrêter net et se retourner. Oui, c'était Pensée. Teilo la regarda continuer son chemin en exprimant à haute voix son inquiétude pour Lorie. Quoi, elle ne l'avait même pas remarqué ? Amusé, il la rattrapa rapidement, boîte aux bras, et se mit à cheminer à ses côtés et à son rythme comme s'il l'accompagnait depuis longtemps.
"Oui, t'as raison, c'est bizarre", confirma-t-il en hochant très sérieusement la tête sans pour autant savoir de quoi elle parlait. Il eut l'idée de regarder derrière lui vu que c'était de là que Pensée venait, et comprit en voyant Lorie accrochée à la branche d'un arbre... à l'envers. "Ha." La scène incongrue le fit cligner des yeux et pencher la tête sur le côté. "De loin on dirait une chrysalide jaune, tu trouves pas ?" Le commentaire lui avait échappé comme il lui était venu. Il se ressaisit en réfléchissant à la logique qui avait poussé son amie à adopter une telle posture. "Bon. Le mieux, c'est encore de lui demander."
Inconscient que Pensée avait déjà tenté le coup, Teilo fit un signe de la tête pour l'inviter à l'accompagner puis s'approcha de l'arbre auquel la Championne du Monde Entier s'était suspendue. Il leva le menton. "Tu essaies de devenir un papillon ouuuu... c'est une technique avancée de méditation brésilienne ?" Un grand sourire étira ses lèvres. "Est-ce que je dois dire à ma sœur de s'inquiéter ?" Ce ne serait que justice vu que Lorie osait inquiéter sa propre sœur. Teilo n'allait certainement pas laisser passer ça.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Pensée s’arrêta quand elle entendit celui qu’elle avait bousculé parler. Elle se retourna et vit Teilo. Sacrebleu ! Enfin ! L’image de la chrysalide jaune la fit légèrement rire.
« J’ai déjà essayé mais elle parle de façon étrange et énigmatique. »
La quatrième année haussa les épaules et finalement se mit en route pour retrouver sa sœur qui était toujours pendu à l’envers les cheveux lui passant par-dessus le visage. Lys avait une nouvelle fois annoncé les visiteurs et écarta les cheveux de ses yeux.
« Salut Teilo, ma sœur te cherche »
« Il sait… »
« Oh… Hum... Ce n’est ni une envie de devenir un papillon, ni une technique de méditation brésilienne… »
Puis elle se tut. Au travers des cheveux on pouvait distinguer son sourire un peu niais.
« Ta sœur… Oh ! Moui ta sœur… Non nul besoin de l’inquiéter, Stella m’a enlacée ce matin j’ai trouvé que la couleur jaune serait mieux, mais. Lorie observa à droite et a gauche. Par merlin ! Un peu de discrétion montez donc dans l’arbre ! »
Pensée tourna un regard vers Teilo l’air encore moins rassurée mais pour autant elle lui précisa tout de même que Stella n’était qu’une émotion que Lorie avait nommée ainsi. De mémoire la joie.
« Pourquoi tu es dans l’arbre ? »
« Pourquoi vous êtes au sol ? »
Pensée se pencha vers Teilo et lui murmura alors au creux de son oreille.
« Elle a bu une potion de confusion ou quoi ? »
A peine elle eut le temps de finir sa phrase qu’une sorte de plateforme se construisait sous ses pieds et ceux de Teilo. Puis elle s’érigea pour les mettre à sa hauteur. Le seul couac, c’est vu qu’elle était à l’envers, ils étaient désormais trop haut. Alors dans un mouvement de gymnaste amateure, Lorie mit fin à son cochon pendu et vint s’asseoir en tailleur sur la branche démontrant une agilité digne de son animal de lien.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Plus Lorie parlait, plus Teilo souriait. Mais ce n'était pas que les paroles au sens difficilement discernable qui le rendaient anormalement heureux. Le Lug avait aussi très bien capté le sourire un peu niais de la grande blonde à la mention de Suzanne, ça l'amusait beaucoup. C'était la première fois qu'il jouait un peu de ça et vu la réaction qu'il obtenait, ce ne serait sans doute pas la dernière.
L'oeil enjoué, il haussa les épaules à l'idée qu'ils devaient lui et Pensée monter dans l'arbre pour être plus discrets et hocha la tête lorsque cette dernière lui expliqua que cette fameuse Stella n'était pas une concurrente à Suzanne mais bien un symbole de l'émotion joie. Ok, il comprenait un peu mieux. Lorie était heureuse comme lui et donc elle mettait du jaune. Il l'avait rarement vue affublée d'une telle couleur, cela voulait-il dire qu'elle n'était pas si heureuse que ça d'habitude ?
Le garçon cligna des yeux et l'espace d'une seconde, son sourire s'affadit. Ça ne l'étonnait pas vraiment avec ce qu'il savait de sa vie, de ses parents, du stress qu'elle avait du ressentir pour le tournoi et de la voie qu'elle avait décidé de suivre. Raison de plus pour profiter de ce genre de moments, pensa-t-il à l'image de son père. Il eut un petit rire incontrôlable quand Pensée lui suggéra que Lorie avait peut-être bu une potion de confusion. Quelle drôle d'idée, vraiment. Ou alors peut-être qu'il il riait parce que Pensée lui avait chatouillé l'oreille juste avec son souffle. Peut-être qu'il avait bu une potion de confusion, lui aussi. C'était drôle.
Pas le temps de réfléchir, une plateforme se formait sous leurs pieds et les faisait monter comme un ascenseur au niveau de Lorie. Le Lug se campa sur ses deux pieds pour éviter de tomber, les bras bien serrés autour de la boite qu'il tenait toujours contre sa poitrine. Une fois la plateforme stabilisée et Lorie de retour du bon côté de la branche, il posa sa boîte devant lui et s'assit comme elle en tailleur mais avec un peu plus de difficulté.
Il n'avait pas trop perdu en souplesse depuis qu'il avait laissé tomber la danse. Le souci, c'était surtout ses trop maigres jambes qui devenaient compliquées à maîtriser parce qu'elles grandissaient plus vite que le reste, tout comme ses trop maigres bras et son cou d'ailleurs qu'il trouvait bien trop long. Il savait ce qu'était la croissance, il l'avait appris en cours de guérison, mais Madame Yapara n'avait pas assez insisté sur le côté... disproportionné de la chose. Et il n'en était qu'au début ! Si ça continuait comme ça, il allait proposer ses services à Madame Hartig pour l'aider à faire fuir les volatiles du potager magique.
En face de lui, Lorie était d'une grâce parfaite. D'aussi loin qu'il remontait dans ses souvenirs, ça avait toujours été le cas. C'était même une des premières choses qu'il avait remarqué chez elle. "Si jamais t'en as assez de la voie blanche un jour", murmura-t-il pour ne pas qu'on les entende, "tu pourras toujours faire carrière au Cirque Arcanus." Une grimace appréciative et un petit clin d'oeil appuyé plus tard, il reprit : "Tu poses exactement les bonnes questions, tu sais ! La gravité, c'est une question de... perspective." Du genou droit, il cogna contre la boite qu'il avait posée. "Je voulais justement vérifier en pratique cette théorie mais d'abord...", il tapa sur ses cuisses et se pencha légèrement vers elle, le sourcil gauche levé, "tu veux bien nous dire ce que tu fais vraiment là ?"
Il était à peu près sûr que, derrière cette apparence de non-sens, Lorie avait bel et bien une bonne raison de se pendre à un arbre. "S'il te plaît ?" tenta-t-il de l'amadouer avec un grand sourire. Il jeta un rapide coup d'oeil à Pensée avant de poursuivre avec espoir : "Pensée et moi, on peut peut-être t'aider."
L'oeil enjoué, il haussa les épaules à l'idée qu'ils devaient lui et Pensée monter dans l'arbre pour être plus discrets et hocha la tête lorsque cette dernière lui expliqua que cette fameuse Stella n'était pas une concurrente à Suzanne mais bien un symbole de l'émotion joie. Ok, il comprenait un peu mieux. Lorie était heureuse comme lui et donc elle mettait du jaune. Il l'avait rarement vue affublée d'une telle couleur, cela voulait-il dire qu'elle n'était pas si heureuse que ça d'habitude ?
Le garçon cligna des yeux et l'espace d'une seconde, son sourire s'affadit. Ça ne l'étonnait pas vraiment avec ce qu'il savait de sa vie, de ses parents, du stress qu'elle avait du ressentir pour le tournoi et de la voie qu'elle avait décidé de suivre. Raison de plus pour profiter de ce genre de moments, pensa-t-il à l'image de son père. Il eut un petit rire incontrôlable quand Pensée lui suggéra que Lorie avait peut-être bu une potion de confusion. Quelle drôle d'idée, vraiment. Ou alors peut-être qu'il il riait parce que Pensée lui avait chatouillé l'oreille juste avec son souffle. Peut-être qu'il avait bu une potion de confusion, lui aussi. C'était drôle.
Pas le temps de réfléchir, une plateforme se formait sous leurs pieds et les faisait monter comme un ascenseur au niveau de Lorie. Le Lug se campa sur ses deux pieds pour éviter de tomber, les bras bien serrés autour de la boite qu'il tenait toujours contre sa poitrine. Une fois la plateforme stabilisée et Lorie de retour du bon côté de la branche, il posa sa boîte devant lui et s'assit comme elle en tailleur mais avec un peu plus de difficulté.
Il n'avait pas trop perdu en souplesse depuis qu'il avait laissé tomber la danse. Le souci, c'était surtout ses trop maigres jambes qui devenaient compliquées à maîtriser parce qu'elles grandissaient plus vite que le reste, tout comme ses trop maigres bras et son cou d'ailleurs qu'il trouvait bien trop long. Il savait ce qu'était la croissance, il l'avait appris en cours de guérison, mais Madame Yapara n'avait pas assez insisté sur le côté... disproportionné de la chose. Et il n'en était qu'au début ! Si ça continuait comme ça, il allait proposer ses services à Madame Hartig pour l'aider à faire fuir les volatiles du potager magique.
En face de lui, Lorie était d'une grâce parfaite. D'aussi loin qu'il remontait dans ses souvenirs, ça avait toujours été le cas. C'était même une des premières choses qu'il avait remarqué chez elle. "Si jamais t'en as assez de la voie blanche un jour", murmura-t-il pour ne pas qu'on les entende, "tu pourras toujours faire carrière au Cirque Arcanus." Une grimace appréciative et un petit clin d'oeil appuyé plus tard, il reprit : "Tu poses exactement les bonnes questions, tu sais ! La gravité, c'est une question de... perspective." Du genou droit, il cogna contre la boite qu'il avait posée. "Je voulais justement vérifier en pratique cette théorie mais d'abord...", il tapa sur ses cuisses et se pencha légèrement vers elle, le sourcil gauche levé, "tu veux bien nous dire ce que tu fais vraiment là ?"
Il était à peu près sûr que, derrière cette apparence de non-sens, Lorie avait bel et bien une bonne raison de se pendre à un arbre. "S'il te plaît ?" tenta-t-il de l'amadouer avec un grand sourire. Il jeta un rapide coup d'oeil à Pensée avant de poursuivre avec espoir : "Pensée et moi, on peut peut-être t'aider."
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Perdue dans ses pensées Lorie se demandait si elle en aurait ras le bol de la voie blanche un jour. Probablement pas, mais elle n’avait pas envie de finir au cirque arcanus. Quoi que cette perspective était amusante.
« Hum ? » Le regard de retour dans celui de Teilo elle avait entendu la question sans vraiment avoir de réponse. Qu’est-ce qu’elle faisait vraiment là ? Ha ! Ça c’était tout le mystère de la boule de gomme !
« Je ne pense pas que j’en aurait assez de la voie blanche un jour. Même si je dois admettre que… Son regard se posa sur Teilo et Pensée. Nous en rediscuterons un jour ou la météo y sera plus propice et dans un endroit plus sécurisé… Pour ce que je fais dans l’arbre et bien il se trouve que j’enquête ! Il se trouve que quelqu’un s’amuse à changer la météo par un habile sort de métamorphose. Ce soleil ne devrait point être présent et la pluie devrait être de la partie et il se trouve que c’était le jour ou je devais pêcher ma concentration. Lys aurait préféré que je travail mes examens mais… J’ai d’autres projets et surtout je n’ai pas du tout la tête à cela. Une histoire de voie blanche et patati et patata, je ne vous ennuie pas avec les détails. Mais ! Qu’est-ce que je voulais dire déjà ? Oui… Non… Ah merci Lys ! Oui donc je voulais dire que… Par merlin ! Serait-ce ? Hm… »
Lorie observait une créature à quelques pas de l’arbre. Elle plissa les yeux emplis de suspicion et détourna son regard de nouveau sur le duo.
« Bref, je cherche le criminel climatique… Ironiquement Lorie était de celles qui avait par le passé donné un objet justement pour changer le climat. Mais cet objet elle ne l’avait plus donc elle ne pouvait plus vouer une guerre climatique avec le contrevenant de la pluie. Parle-moi donc de ta théorie doit on inverser les perspectives ? »
D’un mouvement de baguette Lorie fit apparaître une brume qui faussa les sens. Le haut venait de devenir le bas et inversement.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
La réaction de Lorie prit Teilo au dépourvu et il cligna frénétiquement des yeux. Elle avait vraiment des doutes sur la voie Blanche ? Lui avait juste proposé la voie du Cirque pour rigoler, il ne s'était pas un instant figuré que Lorie souhaitait dévier de ce chemin qui semblait si bien lui aller. En tout cas, il n'allait pas en savoir plus aujourd'hui. La Championne de Beauxbâtons - non, la Championne du monde entier ! - recentrait la conversation sur la raison de sa présence dans l'arbre.
Elle n'avait pas l'air très concentrée, ce qui fit sourire le jeune Lug. Elle se reprenait, conversait avec Lys que bien évidement lui et Pensée ne pouvaient pas entendre, tout ça rendait la scène assez surréaliste. Il suivit son regard pour observer la créature au bas de l'arbre puis remonta le sien en même temps qu'elle sans pouvoir se départir de son sourire.
Elle cherchait donc un criminel climatique qui avait modifié la météo ? Ah. Voilà qui embêtait le jeune Lug. Il avait été très très content de trouver le soleil en sortant du château, ainsi qu'un climat idéal pour mener sa petite expérience. Si Lorie voulait de la pluie, leurs intérêts étaient plutôt contraires. Cruel dilemme. Devait-il l'aider au risque de ne pas pouvoir accomplir son objectif ou... juste faire semblant de l'aider en espérant secrètement qu'elle ne trouve jamais le fautif ?
Il lui fallut cinq bonnes secondes pour faire le deuil de son projet. Bien sûr qu'il allait l'aider. Mais cinq secondes, c'était rien. Tout pouvait changer en cinq secondes, et Lorie en fit la démonstration.
"Woaaah", s'exclama Teilo en tendant les mains devant lui . Son cerveau n'avait pas l'air de comprendre ce qui venait de se passer et lui envoyait des signaux contradictoires. Devait-il tomber ? Tombait-il ? Pourquoi les racines de l'arbre étaient des feuilles ? Il eut d'abord un petit rire devant cette nouvelle et étrange sensation avant de grimacer et fermer les yeux parce que sa tête commençait à tourner un peu.
Son dos, ses jambes se raidissaient, s'accrochant à l'espoir qu'en fait, il ne tombait pas.
"C'est-pas-ce-que-je-voulais-dire", s'empressa-t-il de préciser comme si le temps lui était soudain compté. "Je voulais juste euh prendre de la hauteur ! Avec ça !" Il tapa de sa main droite dans le vide, tapa de nouveau mais contre la boîte à ses... pieds ? Puis il entrouvrit l’œil droit pour retrouver un monde brumeux et sens dessus dessous. "C'est un sort de mage blanc ?" osa-t-il demander d'une voix étrangement fluette d'avant-mue. Si c'était le genre de sortilèges dans la panoplie de Lorie, elle devait être redoutable pour ses ennemis.
Est-ce qu'elle s'était battue pendant son Tournoi ? Ou cet été ? Contre des mages noirs ? Tant de questions... mais celle qui prenait le pas sur les autres fut dite d'une voix légèrement tremblante : "Tu peux remettre les perspectives à l'endroit ?"
Elle n'avait pas l'air très concentrée, ce qui fit sourire le jeune Lug. Elle se reprenait, conversait avec Lys que bien évidement lui et Pensée ne pouvaient pas entendre, tout ça rendait la scène assez surréaliste. Il suivit son regard pour observer la créature au bas de l'arbre puis remonta le sien en même temps qu'elle sans pouvoir se départir de son sourire.
Elle cherchait donc un criminel climatique qui avait modifié la météo ? Ah. Voilà qui embêtait le jeune Lug. Il avait été très très content de trouver le soleil en sortant du château, ainsi qu'un climat idéal pour mener sa petite expérience. Si Lorie voulait de la pluie, leurs intérêts étaient plutôt contraires. Cruel dilemme. Devait-il l'aider au risque de ne pas pouvoir accomplir son objectif ou... juste faire semblant de l'aider en espérant secrètement qu'elle ne trouve jamais le fautif ?
Il lui fallut cinq bonnes secondes pour faire le deuil de son projet. Bien sûr qu'il allait l'aider. Mais cinq secondes, c'était rien. Tout pouvait changer en cinq secondes, et Lorie en fit la démonstration.
"Woaaah", s'exclama Teilo en tendant les mains devant lui . Son cerveau n'avait pas l'air de comprendre ce qui venait de se passer et lui envoyait des signaux contradictoires. Devait-il tomber ? Tombait-il ? Pourquoi les racines de l'arbre étaient des feuilles ? Il eut d'abord un petit rire devant cette nouvelle et étrange sensation avant de grimacer et fermer les yeux parce que sa tête commençait à tourner un peu.
Son dos, ses jambes se raidissaient, s'accrochant à l'espoir qu'en fait, il ne tombait pas.
"C'est-pas-ce-que-je-voulais-dire", s'empressa-t-il de préciser comme si le temps lui était soudain compté. "Je voulais juste euh prendre de la hauteur ! Avec ça !" Il tapa de sa main droite dans le vide, tapa de nouveau mais contre la boîte à ses... pieds ? Puis il entrouvrit l’œil droit pour retrouver un monde brumeux et sens dessus dessous. "C'est un sort de mage blanc ?" osa-t-il demander d'une voix étrangement fluette d'avant-mue. Si c'était le genre de sortilèges dans la panoplie de Lorie, elle devait être redoutable pour ses ennemis.
Est-ce qu'elle s'était battue pendant son Tournoi ? Ou cet été ? Contre des mages noirs ? Tant de questions... mais celle qui prenait le pas sur les autres fut dite d'une voix légèrement tremblante : "Tu peux remettre les perspectives à l'endroit ?"
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
« Hm hm » Fit simplement Lorie en guise d’acquiescement toute joyeuse. D’un mouvement de baguette Elle mit fin au sortilège et Pensée ainsi que Teilo pouvait de nouveau respirer sereinement.
« Sort de mage blanc, avait-elle spécifié avant d’entendre Lys la réprimander pour en dire trop. C’est bon Lys, c’est Teilo et Pensée… Non… Il ne dira rien comme il l’a toujours fait… Lorie se tourna de nouveau vers Teilo. Elle devient un peu tatillonne depuis qu’elle arrive à me parler directement là. La sorcière tapota sa tête du bout de son index. Mais elle oublie que je suis passée maître et que j’ai trouvé une astuce pour protéger ceux qui compte pour moi. »
Lorie avait affiché une expression de fierté. Elle l’était. Non seulement elle était rapidement passé maître mais en plus c’était devenue l’acolyte de la prochaine gouverneure des mage blanc d’Europe. Bon ça c’était un peu biaisé puisqu’elle avait été l’apprentie du vice-roi, et par définition du roi. Car c’est ce qui pendait au nez du vieux. Un jour elle aussi aurait un apprentie… Ou même deux ! Oui c’était bien deux ! Avec deux copines hermine pour Lys en plus des animaux de lien de ses apprenties. Ça serait sa petite famille dans laquelle elle incluerait Suzanne. Ouais c’était bien ça comme perspectives.
« Pourquoi tu ne lance pas un sortilège de lévitation sur ta boite si tu dois lui faire prendre de la hauteur ? »
Vraie question qui semblait faire oublier à Lorie son enquête du moment. De toute façon cela faisait déjà quelques jours qu’elle traqué le criminel. Donc il pouvait attendre encore un peu. Le regard pendu a la future réponse de Teilo, l’adulte était dans l’attente d’une réponse qui semblait croustillante.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Une fois ses repères retrouvés, Teilo souffla de soulagement et laissa lentement retomber ses bras le long de son corps. Il prit quelques secondes à papillonner des yeux avant de les rouvrir tout à fait.
Il avait vu juste, c'était bien un sort de mage blanc auquel lui et Pensée avaient eu le privilège d'être soumis. Un aperçu de la puissance incroyable du monde magique, bien plus impressionnant que les sorts qu'il apprenait à l'Académie. Voilà de quoi titiller son imagination sur les combats épiques que pouvaient se livrer les forces ennemies en dehors des murs de Beauxbâtons et auxquels Lorie participait sûrement pendant les vacances.
Ça avait l'air vraiment cool, digne des histoires de super héros qui avaient bercé son enfance. Mais le garçon dont la plus grande prouesse jusqu'ici avait été de braver les couloirs secrets et à peu près ténébreux du domaine Fleury - accompagné, bien entendu - ne s'imaginait pas prendre part à ce genre de scène. Tout ça lui paraissait bien trop dangereux et Lorie avait décidément bien du courage. Lui se satisfaisait très bien d'imaginer.
Son dos et son cou se redressèrent lorsqu'il comprit le cœur de l'échange entre la Championne et son animal de lien. Content d'être parvenu à respecter jusqu'ici son engagement, fier d'avoir la confiance de la maître mage blanc, il hocha sèchement la tête pour confirmer à Lorie qu'il continuerait à ne rien dire tout en se faisant la réflexion que Maître Lorie, ça lui allait bien. Peut-être s'amuserait-il à l'appeler ainsi loin des oreilles indiscrètes.
D'autres mots retinrent l'attention du Lug et, après un regard en coin pour Pensée, il voulut demander à Lorie quelle astuce elle avait trouvé pour protéger ceux qui comptaient pour elle parce qu'il était preneur. Quelque chose lui disait que les Protego et autres Clypeus ne suffiraient certainement pas dans les temps à venir, il lui fallait d'autres options. Il n'eut pas l'occasion de demander. Il suffit à Lorie d'évoquer la boîte à ses pieds pour que toute l'attention du garçon se recentre soudainement dessus.
"Haaa mais c'est pas la boîte qui va léviter..." fit-il avec emphase en agitant les sourcils, laissant exprès un petit silence avant de révéler la suite : "C'est moi." Il souleva aussitôt le couvercle devant lui et sortit de la boîte une paire de baskets blanches à grosses semelles noires. Il en exhiba une à bout de bras vers Lorie, "stylées, non ?" puis vers Pensée, "regarde, je les ai personnalisées." Sur la semelle intermédiaire, là ou des non-mags auraient adoré un logo spécifique, figurait une nuée de petites étoiles. Et sous la semelle, le motif d'un soleil.
Teilo était très fier de tout cela et il arborait le sourire à la fois gouailleur et un peu gêné propre à ceux de son âge. Il en avait passé du temps à les fabriquer et à les personnaliser, et sans aide en plus. "Normalement, ça ne dérègle pas trop leur énergie interne. Mais pour le savoir, il faut les essayer dans des conditions réelles." Il joignit alors l'action à la parole en retirant ses chaussures d'uniforme pour enfiler les baskets. "Ca tombe bien, y'a pas beaucoup de vent aujourd'hui", s'emballa-t-il en nouant rapidement les lacets.
Puis il se mit debout sur la plateforme en bois qui l'avait déjà porté à quelques mètres du sol, prit une grande inspiration et sauta. La gravité l'aurait fait retomber, les chaussures l'en empêchaient. Le Lug se retrouva ainsi à flotter dans l'air, une sensation qu'il avait déjà connue lors de ses essais en intérieur mais qui provoquait toujours chez lui une soudaine euphorie. Le fait d'être dehors rendait le tout encore plus grisant.
"Elles marchent !" s'exclama Teilo dans un rire avant de rectifier : "Elles volent !" Heureux comme tout, il étendit ses bras à droite comme à gauche et les battit comme des ailes, suspendu à son moment. Puis un semblant de raison lui revint et il baissa la tête vers Lorie, les mains sur les hanches : "Hé, si je monte assez haut je le verrai peut-être, ton criminel !"
Il avait vu juste, c'était bien un sort de mage blanc auquel lui et Pensée avaient eu le privilège d'être soumis. Un aperçu de la puissance incroyable du monde magique, bien plus impressionnant que les sorts qu'il apprenait à l'Académie. Voilà de quoi titiller son imagination sur les combats épiques que pouvaient se livrer les forces ennemies en dehors des murs de Beauxbâtons et auxquels Lorie participait sûrement pendant les vacances.
Ça avait l'air vraiment cool, digne des histoires de super héros qui avaient bercé son enfance. Mais le garçon dont la plus grande prouesse jusqu'ici avait été de braver les couloirs secrets et à peu près ténébreux du domaine Fleury - accompagné, bien entendu - ne s'imaginait pas prendre part à ce genre de scène. Tout ça lui paraissait bien trop dangereux et Lorie avait décidément bien du courage. Lui se satisfaisait très bien d'imaginer.
Son dos et son cou se redressèrent lorsqu'il comprit le cœur de l'échange entre la Championne et son animal de lien. Content d'être parvenu à respecter jusqu'ici son engagement, fier d'avoir la confiance de la maître mage blanc, il hocha sèchement la tête pour confirmer à Lorie qu'il continuerait à ne rien dire tout en se faisant la réflexion que Maître Lorie, ça lui allait bien. Peut-être s'amuserait-il à l'appeler ainsi loin des oreilles indiscrètes.
D'autres mots retinrent l'attention du Lug et, après un regard en coin pour Pensée, il voulut demander à Lorie quelle astuce elle avait trouvé pour protéger ceux qui comptaient pour elle parce qu'il était preneur. Quelque chose lui disait que les Protego et autres Clypeus ne suffiraient certainement pas dans les temps à venir, il lui fallait d'autres options. Il n'eut pas l'occasion de demander. Il suffit à Lorie d'évoquer la boîte à ses pieds pour que toute l'attention du garçon se recentre soudainement dessus.
"Haaa mais c'est pas la boîte qui va léviter..." fit-il avec emphase en agitant les sourcils, laissant exprès un petit silence avant de révéler la suite : "C'est moi." Il souleva aussitôt le couvercle devant lui et sortit de la boîte une paire de baskets blanches à grosses semelles noires. Il en exhiba une à bout de bras vers Lorie, "stylées, non ?" puis vers Pensée, "regarde, je les ai personnalisées." Sur la semelle intermédiaire, là ou des non-mags auraient adoré un logo spécifique, figurait une nuée de petites étoiles. Et sous la semelle, le motif d'un soleil.
Teilo était très fier de tout cela et il arborait le sourire à la fois gouailleur et un peu gêné propre à ceux de son âge. Il en avait passé du temps à les fabriquer et à les personnaliser, et sans aide en plus. "Normalement, ça ne dérègle pas trop leur énergie interne. Mais pour le savoir, il faut les essayer dans des conditions réelles." Il joignit alors l'action à la parole en retirant ses chaussures d'uniforme pour enfiler les baskets. "Ca tombe bien, y'a pas beaucoup de vent aujourd'hui", s'emballa-t-il en nouant rapidement les lacets.
Puis il se mit debout sur la plateforme en bois qui l'avait déjà porté à quelques mètres du sol, prit une grande inspiration et sauta. La gravité l'aurait fait retomber, les chaussures l'en empêchaient. Le Lug se retrouva ainsi à flotter dans l'air, une sensation qu'il avait déjà connue lors de ses essais en intérieur mais qui provoquait toujours chez lui une soudaine euphorie. Le fait d'être dehors rendait le tout encore plus grisant.
"Elles marchent !" s'exclama Teilo dans un rire avant de rectifier : "Elles volent !" Heureux comme tout, il étendit ses bras à droite comme à gauche et les battit comme des ailes, suspendu à son moment. Puis un semblant de raison lui revint et il baissa la tête vers Lorie, les mains sur les hanches : "Hé, si je monte assez haut je le verrai peut-être, ton criminel !"
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Ce n’était pas la petite boîte qui allait l’éviter, mais Teilo ? La curiosité piquée comme une guimauve suante dans les braises. Lorie hochait la tête quand elle fut questionnée par un « Stylé non ? » Un langage qu’elle commençait à maîtriser comme si elle avait toujours baigné dedans. Puis, c’était pratique de comprendre sa petite amie, car oui, elle avait remarqué une tendance chez les Daroux à un langage familier.
« Stylé. Avait-elle alors simplement répondu quand elle vit la personnalisation que le garçon avait apportée. C’est toi l’expert ! » avait-elle fini par scander pour le petit Lug devenu grand.
C’est vrai que le vent était loin d’être dominant en cette journée ensoleillée à cause du criminel météorologique. Attentive, Lorie regardait Teilo sereine, ce qui était loin d’être le cas de Pensée qui lui intimait de faire attention.
« Félicitations Teilo ! Qui sait ? Parfois, on pouvait obtenir de belles surprises. Toutefois, il y avait peu de chances que celui-ci soit visible. Cette petite fouine sans scrupule devait sûrement se cacher quelque part. Quoi que… Pourquoi changer la pluie en soleil si ce n’était pas pour en profiter ? Dis-moi si tu vois quelqu'un qui profite du soleil de là-haut ! »
Lorie avait mis ses mains de chaque côté de sa bouche afin que sa voix porte plus loin. C’était important que ça aille plus loin. Parce que sinon Teilo ne pourrait pas l’entendre et s’il ne pouvait pas l’entendre, eh bien, ça ne servait à rien. Il ne lui fallut qu’un regard vers sa sœur pour savoir qu’elle était prête à utiliser sa baguette afin de le secourir en cas de mauvaise chute. L’accident d’Abraxan et sa mauvaise chute, qui aurait pu être mortelle, n’allait pas s’échapper de sa mémoire comme si de rien était. Un sourire plus tard, attendrit par cette vision de voir sa sœur grandir et prendre confiance en elle. Lorie remit ses mains autour de sa bouche.
« Tu peux monter Pensée t’assure au cas où !!!! »
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Sans emprise de la Terre, Teilo se sentait vraiment tout léger. Le fait qu'il ne ressente plus la gravité y était pour beaucoup, comme l'étaient aussi les encouragements de Lorie ou l'idée que Pensée s'inquiétait assez pour vouloir l'assurer. Son interprétation du verbe était assez imaginative.
A la Championne qui lui donnait une consigne, le garçon fit un salut militaire joueur : "Oui, Maître" avant de se mettre à littéralement brasser de l'air avec les bras. Hélas, ses bras n'étaient pas des ailes et la brasse bien moins efficace dans l'air que dans l'eau. Le prix de ses efforts fut maigre : après dix secondes, il n'avait avancé que d'un mètre ou deux. "Bon, ça manque un peu de vent quand même", conclut le garçon en riant.
Il prit le temps de bien former son cercle alchimique et d'y inscrire... un tracé de l'air ? Allez, deux. Lorsque le cercle s'activa, une brise ascendante transporta rapidement le Lug jusqu'en haut du grand arbre où s'était suspendue Lorie. Le cœur ballant, il parvint à accrocher ses deux mains à l'une des plus hautes branches pour arrêter son mouvement, puis fit mine de s'asseoir sur la branche.
Le cou entièrement déployé, le Lug scruta les environs. On voyait tellement plus d'en haut, se dit-il en inspirant longuement, sourire heureux aux lèvres.
"Y'a les Michels qui bronzent sur les remparts", transcrit-il à Lorie et Pensée plus bas. Mais il doutait que le changement climatique soit leur œuvre. Son regard fut attrapé par l'envol d'une masse noire près du haras des abraxans. "Pégase s'est encore échappé", s'en amusa-t-il, les cordes vocales en yo-yo. La créature au caractère revêche ne devait pas non plus être coupable. Il fallait plutôt trouver un humain.
Il continua d'observer en sifflotant un air improvisé jusqu'à ce qu'il ne repère, là-bas dans les potagers magiques, une silhouette qui s'affairait près d'une parcelle de légumes, un panier plus gros qu'elle volant à ses côtés. "Madame Hartig fait sa récolte !" Ça devenait intéressant. Peut-être qu'aujourd'hui était le meilleur jour de récolte pour activer les propriétés magiques de certains de ses légumes et qu'il était absolument nécessaire de les récolter sous un grand soleil ?
Peut-être pas, conclut-il tout seul en haussant les épaules. Il ferma un instant les yeux pour sentir le vent faire flotter ses manches de chemise, son col et ses cheveux. S'il lâchait la branche d'arbre, il suivrait la brise il ne savait où ni pour combien de temps. L'idée l'enthousiasmait autant qu'elle l'effrayait alors, dans un élan de courage, il n'enleva qu'une de ses deux mains de la branche.
Aussitôt et mal à propos, sa jambe gauche devint lourde, très lourde, comme si on y avait attaché une énorme pierre. Il tomba de la branche et s'y raccrocha in extremis, les mains tendues en haut de sa tête. "Oh-oh." Elle ployait déjà sous son poids. "Je crois que j'ai une chaussure qui plante !" gueula-t-il aux soeurs Fleury, reprenant là le vocabulaire très technique de son père musicien et qui bataillait jour après jour avec la stabilité de ses logiciels de mixage.
Le cœur frénétique, il enroula sa jambe gauche et lourde autour de celle de droite qui bénéficiait encore de l'effet anti-gravité mais dut se rendre à l'évidence : ça n'allait au mieux qu'atténuer la vitesse de sa chute. Alors qu'il regardait le sol les yeux grands ouverts, la branche à laquelle il s'était accroché craqua et il se mit à tomber, pas trop vite... pas lentement non plus. C'était très étrange.
"Aaaaaah", cria Teilo un peu au ralenti, la constance de sa vocalise chahutée par les branches qu'il se prenait dans les jambes, le ventre et la figure.
A la Championne qui lui donnait une consigne, le garçon fit un salut militaire joueur : "Oui, Maître" avant de se mettre à littéralement brasser de l'air avec les bras. Hélas, ses bras n'étaient pas des ailes et la brasse bien moins efficace dans l'air que dans l'eau. Le prix de ses efforts fut maigre : après dix secondes, il n'avait avancé que d'un mètre ou deux. "Bon, ça manque un peu de vent quand même", conclut le garçon en riant.
Il prit le temps de bien former son cercle alchimique et d'y inscrire... un tracé de l'air ? Allez, deux. Lorsque le cercle s'activa, une brise ascendante transporta rapidement le Lug jusqu'en haut du grand arbre où s'était suspendue Lorie. Le cœur ballant, il parvint à accrocher ses deux mains à l'une des plus hautes branches pour arrêter son mouvement, puis fit mine de s'asseoir sur la branche.
Le cou entièrement déployé, le Lug scruta les environs. On voyait tellement plus d'en haut, se dit-il en inspirant longuement, sourire heureux aux lèvres.
"Y'a les Michels qui bronzent sur les remparts", transcrit-il à Lorie et Pensée plus bas. Mais il doutait que le changement climatique soit leur œuvre. Son regard fut attrapé par l'envol d'une masse noire près du haras des abraxans. "Pégase s'est encore échappé", s'en amusa-t-il, les cordes vocales en yo-yo. La créature au caractère revêche ne devait pas non plus être coupable. Il fallait plutôt trouver un humain.
Il continua d'observer en sifflotant un air improvisé jusqu'à ce qu'il ne repère, là-bas dans les potagers magiques, une silhouette qui s'affairait près d'une parcelle de légumes, un panier plus gros qu'elle volant à ses côtés. "Madame Hartig fait sa récolte !" Ça devenait intéressant. Peut-être qu'aujourd'hui était le meilleur jour de récolte pour activer les propriétés magiques de certains de ses légumes et qu'il était absolument nécessaire de les récolter sous un grand soleil ?
Peut-être pas, conclut-il tout seul en haussant les épaules. Il ferma un instant les yeux pour sentir le vent faire flotter ses manches de chemise, son col et ses cheveux. S'il lâchait la branche d'arbre, il suivrait la brise il ne savait où ni pour combien de temps. L'idée l'enthousiasmait autant qu'elle l'effrayait alors, dans un élan de courage, il n'enleva qu'une de ses deux mains de la branche.
Aussitôt et mal à propos, sa jambe gauche devint lourde, très lourde, comme si on y avait attaché une énorme pierre. Il tomba de la branche et s'y raccrocha in extremis, les mains tendues en haut de sa tête. "Oh-oh." Elle ployait déjà sous son poids. "Je crois que j'ai une chaussure qui plante !" gueula-t-il aux soeurs Fleury, reprenant là le vocabulaire très technique de son père musicien et qui bataillait jour après jour avec la stabilité de ses logiciels de mixage.
Le cœur frénétique, il enroula sa jambe gauche et lourde autour de celle de droite qui bénéficiait encore de l'effet anti-gravité mais dut se rendre à l'évidence : ça n'allait au mieux qu'atténuer la vitesse de sa chute. Alors qu'il regardait le sol les yeux grands ouverts, la branche à laquelle il s'était accroché craqua et il se mit à tomber, pas trop vite... pas lentement non plus. C'était très étrange.
"Aaaaaah", cria Teilo un peu au ralenti, la constance de sa vocalise chahutée par les branches qu'il se prenait dans les jambes, le ventre et la figure.
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