Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Samedi 16 Septembre 2023
Teilo est en Deuxième Année
Teilo est en Deuxième Année
Atelier de Métamorphose - Introitus Permutatio
Teilo était vraiment très heureux d'être là.
Métamorphose, c'était la matière qu'il avait eu le moins de mal à choisir pour sa deuxième année, celle qui l'attirait le plus et pour laquelle il était le plus intimement certain d'avoir fait le bon choix. En plus, il avait appris au dîner de rentrée que c'était la tante des sœurs Fleury qui serait son professeur, il la connaissait un peu, elle était gentille et il l'aimait bien. Et puis il avait enfin un cours commun avec Giovanni ! C'était de la chance, les deux inséparables amis ne s'étaient pas concertés sur ce coup là.
Fraise sur le gâteau, ce samedi 16 septembre, ils étaient en Atelier. Tous les élèves de Métamorphose étaient présents : il y avait donc aussi Thaïs et - son cœur rata un battement quand il la vit dans la salle - Pensée. Les astres s'alignaient à la perfection pour qu'il passe vraiment un super moment.
Ça commençait fort, d'ailleurs. Tatie Rose, non, Madame Rosecieux n'était même pas là. Teilo ne fut pas de ceux qui s'agitèrent en croyant qu'elle les avait tout bonnement oublié. Son regard était déjà attiré par ce qui lui semblait le plus intriguant dans la salle, et ce n'était ni le grimoire qui écrivait tout seul, ni Pensée, ni les statues volantes. C'était bien cette fenêtre qui, en toute logique, ne devrait pas vraiment être tout à fait là et encore moins donner sur les jardins.
La fenêtre, c'était bien ce qu'il voulait signaler pour répondre à la statue qui alpaguait la classe entière mais comme quasiment tout le monde parlait en même temps, il était aussi inaudible que les autres. Il se tut donc, pile avant que la statue n'en fasse une consigne et n'interroge, par un drôle de hasard, l'élève qui avait sans doute le moins envie d'être interrogée : Pensée.
Teilo connaissait très bien la timidité extrême de son amie. Il grimaça en la voyant rougir mais elle réussit tout de même à répondre et vu que c'était la bonne réponse, le Lug leva ostensiblement un pouce à son intention. Quand elle croisa son regard, il sourit immédiatement jusqu'aux oreilles. Son attention se reporta toutefois rapidement sur la fenêtre que tous les élèves étaient maintenant invités à franchir.
Là encore, Teilo ne fut pas de ceux qui se plaignirent. Elina Fleury venait de passer par la fenêtre et elle semblait aller bien de l'autre côté - et même s'il ne comprenait pas grand chose à la magie mise en œuvre ici, le petit Lug avait suffisamment confiance en Elina et en sa professeure pour être parmi les premiers à la suivre. Et comme il ne faisait jamais rien comme tout le monde, il prit une grande inspiration au préalable, ferma les yeux et leva sa jambe droite bien plus haut que nécessaire. "Souhaitez moi bonne chance", scanda-t-il sur un ton ultra-dramatique avant de franchir non moins théâtralement le seuil.
Il aurait bien fait une roue mais on allait encore dire qu'il en faisait too much. Il était en Deuxième Année maintenant, il devait faire un peu plus gaffe à ces choses là.
En rouvrant les yeux, il constata qu'effectivement, ceux-ci ne lui jouaient pas de tour. L'herbe chatouillait ses chaussettes et le vent ses joues. Il était bien dehors. Woah. Sans retenir son gloussement d'étonnement et de joie mêlés, le garçon gambada jusqu'à la porte et leur professeur. Le cours n'avait pas tout à fait commencé et c'était déjà génial. A moins qu'il n'aie déjà commencé, comme le suggérait Madame Rosecieux en leur demandant, une fois tout le monde arrivé, de questionner ce qu'ils venaient de vivre.
Teilo, qui s'était forcément placé au plus près de Pensée et de Gio, leva immédiatement la main.
"Euh..." Il n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'il allait dire mais il pouvait toujours le faire maintenant qu'il avait la parole. "C'est pas un portoloin parce que... on voyait où on allait aller, et c'est pas la même sensation. C'est de la téléportation ?" Comme dans Star Trek, faillit-il ajouter, mais ramener à tout bout de champ des références non-mags était quelque-chose qu'il évitait de plus en plus. "Ou alors on vient de passer dans un portail dimensionnel ? Mais..." Il haussa les épaules, grimaça et fronça le nez, "j'avoue, je sais pas trop comment vous avez fait."
Il y avait bien la porte près de leur professeur et qui n'avait rien à faire là mais pour l'instant, Teilo n'arrivait pas à lier le tout pour en tirer une hypothèse cohérente. Qu'est-ce que la métamorphose avait à voir là-dedans ?
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Le garçon rayonna lorsque Madame Rosecieux qualifia sa réponse de proche de la vérité, oubliant qu'une hypothèse sur les deux qu'il venait de formuler était complètement à côté de la plaque. Satisfait de lui, il plongea les mains dans ses poches et leva le menton pour écouter - et observer - les interventions de ses camarades. Il comprit ainsi grâce à Thaïs que le sortilège qu'ils apprenaient pouvait être très utile.
Vraiment très utile. Par exemple, s'il avait la flemme de monter des escaliers. Ou s'il n'y avait tout simplement PAS d'escaliers. Les possibilités se multipliaient déjà dans sa tête, si bien qu'il ne prêta pas grande attention à l'explication même que leur Professeur donnait sur le comment c'était possible... jusqu'à ce qu'il croise le regard et le sourire de Maëlle. Tiens, il ne l'avait même pas repérée dans le groupe tout à l'heure ! Comme pour se faire pardonner, il la salua vivement en secouant sa main mais comme elle reportait déjà son attention sur la leçon, il fit de même.
Le sens importait, d'accord. On ne pouvait pas sortir par une fenêtre pour rentrer dans une autre pièce. Jusque-là il suivait. Après, le dessin sur le tableau aidait pas mal. C'était toujours plus simple avec des dessins.
Quant à la question que Madame Rosecieux posait maintenant à leur assemblée... cette fois, Teilo garda bien ses mains dans ses poches. Ce n'était pas trop dans ses habitudes de s'attarder sur les inconvénients de telle ou telle attitude, chose ou sort, et les limites c'était ennuyeux, ça ne l'avait jamais vraiment très intéressé. Il laissa donc ses camarades s'en charger et se focalisa d'abord sur une petite Dagda qu'il ne connaissait pas, sans doute une Première Année. Elle parlait drôlement bien pour une Première Année, égrenant une liste de dangers auxquels il n'avait clairement pas pensé. Son regard songeur resta braqué sur la fille quelques secondes après qu'elle eut fini de parler.
La voix de Maëlle le fit se tourner dans sa direction. Il mâchonna sa lèvre inférieure en l'écoutant parler d'intrusions indésirables. Pourquoi elle pensait à ça, qui voulait vraiment faire ça ? Les sorciers n'étaient-ils pas des gens raisonnables ? Ils étaient si peu nombreux, en vrai, avaient-ils vraiment besoin de mettre des protections partout ? Ils ne pouvaient tout simplement pas se faire confiance ?
A coup sûr, Madame Rosecieux allait les rassurer là-dessus !
Vraiment très utile. Par exemple, s'il avait la flemme de monter des escaliers. Ou s'il n'y avait tout simplement PAS d'escaliers. Les possibilités se multipliaient déjà dans sa tête, si bien qu'il ne prêta pas grande attention à l'explication même que leur Professeur donnait sur le comment c'était possible... jusqu'à ce qu'il croise le regard et le sourire de Maëlle. Tiens, il ne l'avait même pas repérée dans le groupe tout à l'heure ! Comme pour se faire pardonner, il la salua vivement en secouant sa main mais comme elle reportait déjà son attention sur la leçon, il fit de même.
Le sens importait, d'accord. On ne pouvait pas sortir par une fenêtre pour rentrer dans une autre pièce. Jusque-là il suivait. Après, le dessin sur le tableau aidait pas mal. C'était toujours plus simple avec des dessins.
Quant à la question que Madame Rosecieux posait maintenant à leur assemblée... cette fois, Teilo garda bien ses mains dans ses poches. Ce n'était pas trop dans ses habitudes de s'attarder sur les inconvénients de telle ou telle attitude, chose ou sort, et les limites c'était ennuyeux, ça ne l'avait jamais vraiment très intéressé. Il laissa donc ses camarades s'en charger et se focalisa d'abord sur une petite Dagda qu'il ne connaissait pas, sans doute une Première Année. Elle parlait drôlement bien pour une Première Année, égrenant une liste de dangers auxquels il n'avait clairement pas pensé. Son regard songeur resta braqué sur la fille quelques secondes après qu'elle eut fini de parler.
La voix de Maëlle le fit se tourner dans sa direction. Il mâchonna sa lèvre inférieure en l'écoutant parler d'intrusions indésirables. Pourquoi elle pensait à ça, qui voulait vraiment faire ça ? Les sorciers n'étaient-ils pas des gens raisonnables ? Ils étaient si peu nombreux, en vrai, avaient-ils vraiment besoin de mettre des protections partout ? Ils ne pouvaient tout simplement pas se faire confiance ?
A coup sûr, Madame Rosecieux allait les rassurer là-dessus !
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Ou pas. Leur Professeur semblait plutôt valider les craintes de ses camarades pour un sort que Teilo trouvait jusque-là si merveilleux. Et non seulement ça, mais elle récompensait en plus les deux Dagda par des poussières pour leur maison !
Le Lug jeta des rapides coups d’œil autour de lui mais personne parmi ses camarades ne semblait vraiment outré ou même surpris. Tout lui disait donc que c'était bien lui qui était dans l'erreur et son engouement depuis le début de l'atelier en prit un coup. La magie, c'était pas toujours si magique que ça. Il écouta Madame Rosecieux évoquer les protections, les juges, les risques et limitations, les blocages. Pour ne rien arranger, c'était compliqué et fatiguant de lancer un tel sort.
Il se dit d'abord que ce n'était pas un sort pour lui. Puis, après un soupir frustré, il releva la tête. Il allait quand même essayer.
Le Deuxième Année écouta avec attention l'histoire de l'inventeur du sort et assimila ainsi une nouvelle application - protéger l'entrée d'un lieu - à laquelle il n'avait pas songé et qui raviva un peu de sa ferveur. Il s'avança même vers le tableau quand la tante des Fleury détailla les conséquences à prévoir quand on usait de ce charme. Les yeux ronds, il hochait sobrement la tête. C'était un peu comme aux échecs, ce jeu que Lorie et son petit frère adoraient : on pouvait facilement s'ambiancer et se mettre dans une position délicate, se bloquer soi-même ou se faire bloquer. Mieux valait prendre note de tout ça car il se sentait bien incapable de prévoir ce genre de possibilités. La jeune Première Année de Dagda le faisait, justement. Il n'avait qu'à lui demander ses notes plus tard, ce serait une super occasion pour faire connaissance.
Le clap clap de Madame Rosecieux le fit presque sursauter et il se mit à sautiller d'un pied à l'autre. Des binômes ? D'accord. Mais pourquoi elle imposait par années ? Il se serait bien mis avec Giovanni ou avec Pensée ou avec Maëlle ! Là, il était obligé de trouver quelqu'un de sixième année et il ne connaissait personne de cette année là. Il trouva finalement une fille à la longue chevelure brune et au teint palot, broche d'Ogme sur la poitrine, confirma auprès d'elle qu'elle était bien en sixième année et lui demanda avec son plus beau sourire si elle voulait bien de lui comme binôme.
La grande sembla le jauger d'un regard placide quelques secondes puis soupira : "Si tu veux." Teilo leva un pouce à son intention et se mit à sautiller sur place mais elle mit immédiatement une main devant ses yeux en guise de stop. "Par contre, tu vas te calmer tout de suite. On a pas intérêt à se planter. Et je veux pas que la prof me reproche quoi que ce soit, alors tu m'écoutes et tu fais ce que je dis. Compris ?"
Teilo soupira en laissant retomber ses épaules. "Compris", marmonna-t-il en regardant ailleurs. C'était bien sa chance, fallait qu'il tombe sur un clone de sa grande sœur... en moins rousse, quand même.
Le Lug jeta des rapides coups d’œil autour de lui mais personne parmi ses camarades ne semblait vraiment outré ou même surpris. Tout lui disait donc que c'était bien lui qui était dans l'erreur et son engouement depuis le début de l'atelier en prit un coup. La magie, c'était pas toujours si magique que ça. Il écouta Madame Rosecieux évoquer les protections, les juges, les risques et limitations, les blocages. Pour ne rien arranger, c'était compliqué et fatiguant de lancer un tel sort.
Il se dit d'abord que ce n'était pas un sort pour lui. Puis, après un soupir frustré, il releva la tête. Il allait quand même essayer.
Le Deuxième Année écouta avec attention l'histoire de l'inventeur du sort et assimila ainsi une nouvelle application - protéger l'entrée d'un lieu - à laquelle il n'avait pas songé et qui raviva un peu de sa ferveur. Il s'avança même vers le tableau quand la tante des Fleury détailla les conséquences à prévoir quand on usait de ce charme. Les yeux ronds, il hochait sobrement la tête. C'était un peu comme aux échecs, ce jeu que Lorie et son petit frère adoraient : on pouvait facilement s'ambiancer et se mettre dans une position délicate, se bloquer soi-même ou se faire bloquer. Mieux valait prendre note de tout ça car il se sentait bien incapable de prévoir ce genre de possibilités. La jeune Première Année de Dagda le faisait, justement. Il n'avait qu'à lui demander ses notes plus tard, ce serait une super occasion pour faire connaissance.
Le clap clap de Madame Rosecieux le fit presque sursauter et il se mit à sautiller d'un pied à l'autre. Des binômes ? D'accord. Mais pourquoi elle imposait par années ? Il se serait bien mis avec Giovanni ou avec Pensée ou avec Maëlle ! Là, il était obligé de trouver quelqu'un de sixième année et il ne connaissait personne de cette année là. Il trouva finalement une fille à la longue chevelure brune et au teint palot, broche d'Ogme sur la poitrine, confirma auprès d'elle qu'elle était bien en sixième année et lui demanda avec son plus beau sourire si elle voulait bien de lui comme binôme.
La grande sembla le jauger d'un regard placide quelques secondes puis soupira : "Si tu veux." Teilo leva un pouce à son intention et se mit à sautiller sur place mais elle mit immédiatement une main devant ses yeux en guise de stop. "Par contre, tu vas te calmer tout de suite. On a pas intérêt à se planter. Et je veux pas que la prof me reproche quoi que ce soit, alors tu m'écoutes et tu fais ce que je dis. Compris ?"
Teilo soupira en laissant retomber ses épaules. "Compris", marmonna-t-il en regardant ailleurs. C'était bien sa chance, fallait qu'il tombe sur un clone de sa grande sœur... en moins rousse, quand même.
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