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Lieu incontournable d’Osse-en-Bazar, bienvenue au café Arias. Enfin bienvenue, bienvenue… encore faut-il que vous le trouviez. Mais à vrai dire rien de plus simple si vous faites confiance à votre odorat. Car il ne s’y trompe pas, vous avez juste à suivre à la trace (à vue de nez plutôt) l’odeur de café dans les ruelles. Et oui ici pas de cocktails sophistiqués aux noms et effets tapageurs qu’il peut y avoir dans la rue Claudel, ça non ! Les boissons au café Arias sont au-then-ti-ques, à l’image de l’endroit. Vous avez d’ailleurs bien cru que votre nez vous jouait un mauvais tour quand il vous a emmené devant une devanture qui ne paie pas de mine. Comme si elle voulait se faire oublier (ou qu’on l’avait oublié). Attention ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, l’endroit n’est pas miteux pour un Liard. Il est authentique, on vous dit. Une fois la porte franchie, votre regard sera forcément attiré par le plafond et vous comprendrez mieux pourquoi cet endroit est plébiscité. Vous ne pourrez pas passer à côté des cages suspendues qui abritent désormais des bougies au lieu des créatures qui y étaient enfermées autrefois. On raconte que les ancêtres d’Ernesto Arias, l’actuel propriétaire, libéraient des Calandres enfermées et conservaient leurs cages en guise de trophées. Quelqu’un prétend qu’il en a compté 440 mais jamais personne n’a osé le contredire.

Les jours de sortie des élèves de l’Académie, vous croiserez peu d'habitants du village dans ce café contrairement à d’habitude, seuls les éternels habitués bravent la foule d’adolescents. Il faut bien dire que ce n’est pas très grand. Alors cela joue un peu des coudes pour trouver une place assise, on se retrouve alors à faire la conversation à ses voisins de table ou aux portraits accrochés sur les murs au-dessus de nous.

Si vous souhaitez un café ou un chocolat, il suffit de prendre une tasse et d’aller vous servir directement dans la machine à moudre les grains. Vous y mettez les fèves de cacao que vous voulez (il en existe de multiples sortes telles que choc à pique, un fameux mélange de chocolat et de piment d’espelette, choc au liqu’ et le chocovin, interdits aux mineurs, ou encore le cacaophil’harmonique, qui vous donnera une voix suave) ou bien les graines de café (le kawa-lé, qui vous aidera en calcul mental, le café lacté, qui vous fera voir des étoiles, le café-yeah, qui vous détendra, le cafouillis, qui vous embrumera l’esprit, ou bien encore le café Olé, fabriqué avec la même recette que le choc à pique).

Retournez vous asseoir et lorsque ce sera prêt la tasse volera directement à votre place. D’ailleurs faites attention lorsque vous vous déplacez à ne pas renverser une tasse en vol, vous pourriez vous brûler ou pire vous faire insulter. Une fois terminé, l’addition apparaîtra sur un coin de table. Laissez-y vos Liards et sortez déambuler dans les ru… Aïe ! Et oui, si vous pensiez sortir sans payer c’est peine perdue ! La porte restera fermée et si vous profitiez qu’elle soit ouverte par quelqu’un d’autre elle vous claquera au nez comme maintenant. Et un nez ça peut être utile. Pour retrouver le chemin qui vous mène à ce café par exemple…