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La famille d'Erza est non-magicienne, et elle-même donc, est espagnole, ils vivent en Andalousie, proche de Séville. Son père se dédit à l'élevage équin, et elle aime beaucoup s'occuper de l'écurie et des animaux qu'elle accueille. Elle fait de l'équitation depuis qu'elle est en âge. Sa mère quant à elle, travaille comme cheffe cuisinière, elle fait des prestations de traiteur, elle passe beaucoup de temps dans sa cuisine pour travailler, mais elle aime aussi partager sa passion avec ses enfants.

Imaginez-vous le choc lorsque ses parents ont appris l'appartenance de leur enfant au monde magique. Vers ses 6 ans, la fillette avait démontré ses talents en remplissant un seau d'eau afin d'abreuver son poney favori. Si l'acte était quelque peu inexplicable car elle n'avait pas accès à l'ouverture du tuyau d'arrosage, des agents du monde magique vinrent leur expliquer de quoi il en retournait. Au début, ils ne comprenaient pas vraiment ce que ça représentait, c'était assez vague, voire totalement brumeux...mais tout de même cela devait bien avoir son importance puisqu'ils avaient dû prononcé une sorte de serment. Mateo, leur premier né, est pourtant un enfant tout à fait "normal".

Toutefois, ils suivirent les directives, leur fille fut déscolarisée au profit d'un enseignement dispensé à la maison, et en grandissant, il était clair qu'elle était capable de choses étranges lorsqu'elle se mettait en colère ou qu'elle était très triste. Le couple n'avait d'autre choix que de voir la réalité en face: Erza était une sorcière. Avec sa préceptrice, l'enfant apprenait le français, et les bases comme lire, écrire, compter...elle lui enseignait également quelques fondamentaux de la magie.

Sa mère, vivait assez mal le fait qu'une inconnue passait autant de temps dans sa demeure, elle n'acceptait pas bien cette situation, et veillait au grain d'un œil discret. Son père quant à lui était plutôt fier en réalité, quand Erza n'étudiait pas elle partageait volontiers ses nouvelles connaissances avec son papa, pendant une séance d'entraînement. Ce rythme de vie continua, et tout le monde finit par s'y habituer. L'existence de la magie était indéniable, avec le temps ses parents se montrèrent très enthousiastes, et désireux d'en savoir plus, ils posaient presque plus de questions qu'Erza elle-même. Seule ombre au tableau, son grand frère. De cinq ans son ainé, il la jalousait énormément: pourquoi était-elle une sorcière et lui non?!

On sait que souvent les grands embêtent les petits, ça se passe comme ça dans une fratrie...jusqu'au jour où Mateo dépassa les bornes, Erza prise d'une colère fulminante envoya malgré elle une vague d'énergie qui fit tomber son frère en arrière, se cognant la tête. Heureusement, il ne se blessa pas physiquement, mais le coup attint son cœur: sa sœur n'était qu'un monstre. La petite fille avait beau s'excuser, après tout, elle ne l'avait pas fait exprès, Mateo restait inflexible, sa jalousie et son amertume prenaient le dessus. Elle avait neuf ans à ce moment là, depuis leur relation est restée tendue...peut-être qu'avec le temps, l'adolescent comprendrait cette situation et qu'il finirait par la pardonner. Elle, de son côté se sent toujours très coupable.

La voilà donc, à dix ans, en train de découper son gâteau d'anniversaire, entourée de sa famille la plus proche: ses parents, grand-parents, tantes, oncles et cousins/cousines. De part sa sortie du système scolaire habituel, elle n'avait pas vraiment d'amis (à part quelques voisins qu'elle voyait sous la vigilance de sa préceptrice), mais ils n'avaient pas été invités. Mis à part ses parents et son frère, le reste de sa famille n'avait pas été mis au courant de cette situation, pour eux, elle allait être envoyée dans un pensionnat français parce qu'elle était surdouée, et c'était pour la même raison qu'elle avait une professeure particulière.

C'était au moment même où elle portait le gâteau à sa bouche, que la fée postale traversa le jardin pour lui donner sa lettre d'admission. Sa préceptrice, aux aguets, l'intercepta avec intelligence et discrétion, avant qu'un drame ne se produise. Elle donna plus tard l'enveloppe à Erza, et celle-ci découvrit avec un sourire radieux, que l'académie de Beauxbâtons attendait son arrivée l'année suivante.